Fuite conséquente de "jeunes cerveaux" algériens vers la France

Fuite conséquente de "jeunes cerveaux" algériens vers la France
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Par Joël Chatreau
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“Pourquoi veulent-ils tous partir ?”, c’est la question que pose notamment le journal algérien francophone Liberté, et qui semble vraiment agacer les autorités d’Alger. La fuite des “jeunes cerveaux” du pays, qui partent étudier en France, s’est nettement accentuée en un an : elle a augmenté de plus de 20%, si l’on en croit l’Institut français d’Alger.

A la fin de l’année, environ 8 500 visas étudiants pour la France auront été donnés, contre 7 000 en 2016. Les images largement diffusées en Algérie sont aussi très parlantes. Ces jours-ci, une file interminable de jeunes gens s‘étend justement devant l’entrée de l’Institut français. Ils sont des milliers à patienter pendant des heures et des heures car ils veulent absolument passer le test de connaissance de la langue française, qui est obligatoire pour aller faire des études en France. Autre preuve de leur motivation, ils doivent payer 10 000 dinars (l‘équivalent de 75 euros) pour s’inscrire.

#AlgeriaWatch VIDÉOS. Visas d’études : Des milliers d’étudiants algériens devant le Centre Cul… https://t.co/VK9mrwKsHX#الجزائر#Algeriepic.twitter.com/VRIkZLsTwz

— Algeria Watch (@AlgeriaWatch) October 29, 2017

Des étudiants en quête aussi d’une vie meilleure

Pour ne pas se faire remarquer, les jeunes Algériens préfèrent mettre en avant l’enrichissement culturel et intellectuel que leur procurerait un diplôme français, mais certains d’entre eux osent exprimer leur mal-être et leur envie de changer d’horizon. Le travail manque et les salaires sont bas dans leur pays. Des jeunes filles se plaignent aussi du manque de liberté au sein de la famille et dans la société algérienne.

Un historien, Ahmed Rouadjia, témoigne dans le quotidien Liberté. Il voit dans cette fuite toujours plus importante des étudiants d’Algérie un “ras-le-bol de vivre dans un pays qui leur offre peu de perspectives réjouissantes, de réussite sociale, de bonheur”. A toutes les remarques de ce genre, le secrétaire général du FLN au pouvoir, Djamel Ould Abbes, a répondu sèchement que l’Algérie était tout simplement victime d’une “invasion culturelle”.

L’article de Liberté dans son intégralité

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