Moria est le principal camp de migrants de l‘île de Lesbos en Grèce. Ouvert en 2013 sur une ancienne base militaire, il peut accueillir jusqu’à 2300 réfugiés. Ils sont 5 500 à l’heure actuelle. Ils viennent principalement de Syrie, d’Irak ou d’Afghanistan et survivent à Moria dans des conditions déplorables.
“Il y a trop de monde ici. Les réfugiés ne veulent pas cette vie-là. Ils doivent quitter Lesbos. Il n’y a rien pour eux ici. Aucun espace, pas de médicaments ni de vêtements. Il y a des bagarres toutes les nuits et la police, quand elle vient, se contente de regarder”, explique un jeune réfugié pakistanais arrivé dans le camp il y a plus d’un an.
Juste derrière le camp, ce qu’on pourrait qualifier de bombe sanitaire est prête à exploser. Les enfants jouent au milieu des poubelles et des déchets et personne ne semble s’en préoccuper. De nombreux réfugiés sont malades et craignent l’arrivée de l’hiver. Ils se sentent abandonnés et trahis.
“On ne pensait pas que ce serait comme ça. Si on l’avait su, on ne serait pas venus ici, à Moria. Nous voulons une vie meilleure, étudier et vivre. Mais ici, il n’y a rien, je ne vois rien”, regrette Sarah, une réfugiée afghane âgée de 15 ans.
À l’entrée de Moria, une manifestation. Les policiers dénoncent leurs conditions de travail et le manque d’effectif. Ils n’arrivent plus à faire face. Les habitants de Lesbos, eux aussi, sont à bout. Les réfugiés représentent plus d’un cinquième de la population de l’île. Ils continuent d’affluer et seront bientôt plus nombreux que les locaux.
Apostolos Staikos, euronews :
“Au cours des derniers mois, très peu de migrants dont la demande d’asile a été rejetée ont quitté Lesbos. Et ils sont encore des dizaines à faire le voyage depuis la Turquie pour rejoindre l’île. Le camp de Moria est surpeuplé et clairement en état d’urgence”.
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cheshirkov</a></p>— Max Gyselinck (
MaxGyselinck) 14 novembre 2017