PUBLICITÉIl s’appelle le Rina et c’est le premier navire commercial à pouvoir accoster au Yémen depuis trois semaines. A son bord, 5500 tonnes de farine débarquées sur le port d’Hodeida à l’ouest du Yémen. Le 6 novembre, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, avait mis en place un blocus pour empêcher l’approvisionnement des rebelles Houthis qui contrôlent une partie du pays dont la capitale Saana.
“Notre principale priorité est de maintenir ouvert l’afflux de nourriture et le pipeline humanitaire d’assistance alimentaire. Nous ciblons prioritairement sept millions de personnes que nous considérons être les plus proches d’une situation de famine potentielle”, explique Stephen Anderson, directeur pour le Yémen du Programme alimentaire mondial.
Ces trois semaines de blocus ont selon les ONG aggravé la situation d’une population yéménite déjà durement touchée par trois années de guerre. Samedi, c’est l’aéroport de Saana qui a accueilli ses premiers avions depuis la levée du blocus: des milliers de doses de vaccin antipolio à destination des enfants envoyés par l’Unicef et la croix rouge.
Selon l’ONG Save the children, chaque mois 20 000 nouveaux enfants yéménites âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition. Le conflit au Yémen aurait fait plus de 8.750 morts depuis 2015, dont de nombreux civils.