Glyphosate : l'exemple sri lankais

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Par Julien Pavy avec France Télévisions
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Il y a deux ans, le Sri Lanka devenait le premier pays au monde à interdire le glyphosate. Décision prise par l'ex-président, Mahinda Rajapakse, pour qui l'herbicide de Monsanto est responsable d'un nombre croissant de maladies rénales et de milliers de morts.

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Il y a deux ans, le Sri Lanka devenait le premier pays au monde à interdire le glyphosate. Décision prise par l'ex-président, Mahinda Rajapakse, pour qui l'herbicide de Monsanto était responsable d'un nombre croissant de maladies rénales et de milliers de morts. 

Augmentation de maladies rénales

Pendant des années, les riziculteurs ont utilisé des litres de glyphosate avant de semer les graines. Aujourd'hui, ils estiment que le Roundup de Monsanto a pollué la nappe phréatique : 

*"Personne ne nous avait dit que c'était un poison, la compagnie nous avait dit que c'était bon, que pour les fermiers, ce type de produit est bien, alors on l'a acheté parce qu'on n'y connaissait rien", *explique un paysan sri lankais.

Pourquoi pas la France, pourquoi pas l'Allemagne?

Dans les hôpitaux, tous les médecins n'accusent pas le Roundup pour expliquer l'augmentation de maladies rénales. Le docteur Channa Jayasumana, de l'Université du Sri Lanka, est lui convaincu de sa responsabilité. Il s'appuie sur des analyses biologiques, notamment d'urine, dans lesquelles ont été retrouvées d'importantes quantités de glyphosate.

"Je ne vois pas pourquoi on ne bannirait pas le glyphosate partout dans le monde. C'est un agent toxique pour les reins, mais c'est aussi un cancérigène. Il cause aussi des anomalies hormonales. Si un pays comme le Sri Lanka a eu le courage d'interdire le glyphosate, alors pourquoi pas la France, pourquoi pas l'Allemagne, pourquoi pas les pays européens."

Des producteurs en manque d'alternatives

L'interdiction du glyphosate a contraint les producteurs sri lankais à utiliser d'autres produits chimiques voire à désherber à la main. Ils dénoncent depuis une baisse des rendements et demandent davantage d'aide de l'Etat pour financer des solutions alternatives saines et efficaces.

Journaliste • Julien Pavy

Video editor • Julien Pavy

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