Corée du Nord : sanctionner, frapper ou dialoguer ?

Corée du Nord : sanctionner, frapper ou dialoguer ?
Tous droits réservés 
Par Julien Pavy avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Une fois encore, le Conseil de sécurité des Nations Unies est divisé sur la réponse à apporter à la Corée du Nord après son nouveau tir de missile. À l'instar de la Chine, la Russie s'oppose à de nouvelles sanctions commerciales prônées par les Etats-Unis.

PUBLICITÉ

Une fois encore, le Conseil de sécurité des Nations Unies est divisé sur la réponse à apporter à la Corée du Nord, après son nouveau tir de missile. À l'instar de la Chine, la Russie s'oppose à de nouvelles sanctions commerciales prônées par les Etats-Unis pour asphyxier un peu plus le régime de Pyongyang. Moscou privilégie toujours la voie diplomatique

Moscou prône le dialogue

"Nous avons à plusieurs reprises souligné que la pression des sanctions est épuisée et que toutes ces résolutions, qui ont imposé des sanctions, impliquaient nécessairement de reprendre un processus politique et de reprendre les négociations. Les Américains ignorent cette exigence, c'est une grosse erreur", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov depuis Minsk.

Lors d'une réunion du Conseil de Sécurité, convoquée en urgence à New-York, l'ambassadrice américaine, Nikki Haley, a une nouvelle fois envoyé un message de fermeté à Kim Jong-un : "Si la guerre vient, ne vous y trompez pas : le régime nord-coréen sera détruit complètement."

Washington va-t-il passer des paroles aux actes ?

La réaction de l'ex-ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine : 

"À mon avis, les Etats-Unis ont déjà étudié secrètement la possibilité d’une frappe préventive pour détruire tous les sites nucléaires de la Corée du Nord. Mais d’abord, ils ne sont pas sûrs du tout d’y arriver d’un seul coup. Et après, il y a des capacités de représailles terribles de la Corée du Nord sur la Corée du Sud, et notamment sur Séoul, qui est juste à côté. Le plus vraisemblable, c'est que le monde va accepter, de gré ou de force, qu'il y ait un pays, en l'occurrence la Corée du Nord, qui est devenu une puissance nucléaire, comme deux ou trois autres pays l'ont fait, en dehors des pays prévus par le traité, et qu'on va faire avec, avec beaucoup de déclarations très dures, mais qui n'auront pas de conséquences pratiques."

Selon Pyongyang, le dernier missile lancé mercredi est l'arme la plus sophistiquée à ce jour, capable de frapper la totalité du territoire continental américain. Dans sa dernière déclaration, Donald Trump a qualifié Kim Jong-un de* " jeune chien dérangé". *

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Tillerson durcit le ton face à l'ambassadeur nord-coréen à l'ONU

En cas de guerre, les Etats-Unis détruiront Pyongyang

Corée du Nord : la nouvelle provocation de Pyongyang