Journée mondiale de lutte contre le sida : le bilan

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Par Sandrine Delorme
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Malgré des décennies de campagne d'information, de sensibilisation au préservatif, l'ONUSIDA déplore toujours une nouvelle infection toutes les 17 secondes dans le monde.

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Le mot d'ordre de la campagne de l'ONUSIDA encore cette année : prévention... Malgré des décennies de campagne d'information, de sensibilisation au préservatif, en cette journée mondiale de lutte contre le sida, l'agence onusienne déplore toujours une nouvelle infection toutes les 17 secondes dans le monde. Deux infections sur trois ont lieu en Afrique. Les rapports d'ONG sur le terrain montrent que les hommes sont toujours les moins enclins à se faire dépister et à suivre leurs traitements antirétroviraux. Note positive : moitié moins d'enfants sont contaminés depuis 2010.

Toujours selon le rapport d’ONUSIDA, 36,7 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2016 dans le monde. Depuis le début officiel de la pandémie en 1981,elle estime à 35 millions le nombre de morts... 1,8 millions de nouveaux cas d'infection au VIH ont été recensés, ce qui équivaut à 5 000 nouvelles contaminations par jour.

En Europe, en France notamment, chaque année, 6 000 nouvelles contaminations sont dénombrées pour plus de 60 millions d'habitants, un chiffre stable. 

En Hongrie, les cas de contamination sont beaucoup plus élevés comparé à sa population de moins de 10 millions d'habitants. Et les médecins, comme le docteur Janos Szlavik, le déplorent :

"Il me semble que l'attention du public a été détournée du sida en Europe depuis que cette maladie peut être bien traitée et que les patients peuvent vivre 40 ou 50 ans avec. De nos jours, les campagnes de prévention sont moins frappantes. Malheureusement, les dernières données le prouvent, le nombre de nouvelles contaminations ne baisse pas, les chiffres oscillent entre 2 et 3 000 nouveaux cas par an."

 Et notre reporter à Budapest, Gabor Acs, de conclure : 

"Des traitements efficaces existent depuis longtemps, mais nombreux sont ceux qui n'iront jamais se faire dépister. Certains arrivent trop tard à l'hôpital, quand la maladie est à un stade trop avancé. La seule façon d'échapper à cela est de se protéger et de se faire dépister régulièrement." 

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