Brexit : Theresa May face à l'équation irlandaise

Theresa May et Mariano Rajoy à Londres ce mardi.
Theresa May et Mariano Rajoy à Londres ce mardi.
Par Julien Pavy
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La Première ministre britannique doit sceller un accord avec les Européens d'ici la fin de la semaine faute de quoi la seconde phase des négociations ne pourra pas commencer.

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Theresa May recevait ce mardi le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy. Au centre des discussions, la crise en Catalogne et, bien sûr, les délicates négociations sur le Brexit, alors que Londres et Bruxelles n'ont toujours pas trouvé d'accord pour passer à la deuxième phase des discussions portant sur leur future relation commerciale.

La question irlandaise bloque l'accord

La question de la frontière, et donc des divergences de réglementation entre les deux Irlande, demeure la principale pierre d'achoppement. Pointés du doigt pour avoir fait capoter l'accord, les unionistes nord-irlandais (DUP) le répètent :* "Ils n’accepteront aucune divergence réglementaire qui séparerait économiquement ou politiquement l’Irlande du Nord du reste du Royaume-Uni."*

"Le fantasme a affronté la réalité brutale"

L’opposition travailliste, de son côté, dénonce les *"dangereuses lignes rouges" *du gouvernement de Theresa May sur le marché unique.

"Hier, le fantasme a affronté la réalité brutale. Le Labour est clair sur le fait qu'il doit y avoir une réponse au Brexit à l'échelle du Royaume-Uni. La Première ministre va-t-elle désormais reconsidérer ses lignes rouges et remettre sur la table des négociations des options telles que l'union douanière et le marché unique ? Car, si l'approche de la Première ministre mène à la rupture de l'Union britannique et à la réouverture des divisions en Irlande du Nord, alors le prix à payer est trop élevé", a estimé le député du Labour, Keir Starmer.

**Stefan Grobe, correspondant d’euronews à Bruxelles : **

"L'échec d'un accord de dernière minute sur le Brexit a plongé Bruxelles dans un silence assourdissant : pas de déclarations le lendemain, pas d'interviews de la part des principaux acteurs. C'est un mauvais signe pour les discussions sur le Brexit, cela suggère que tous les arguments ont été avancés et qu'il n'y a plus rien à dire. Tous les yeux sont à nouveau rivés sur Londres, alors qu'une autre date butoir se profile ce vendredi. Theresa May doit mettre de l'ordre sur le plan intérieur. Va-t-elle y parvenir ? C'est toute la question."

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