Le Comité international olympique a décidé de suspendre la Russie pour les JO 2018, tout en autorisant ses athlètes "propres" à participer sous le drapeau olympique.
PUBLICITÉLe Comité international olympique a décidé de suspendre la Russie pour les Jeux d'hiver de Pyeongchang, l'accusant d'avoir mis en place un système de dopage institutionnalisé. La décision, historique, a été prise à Lausanne à l'issue d'une réunion du comité exécutif du CIO.
Les athlètes russes dits "propres" pourront toutefois concourir, mais sous drapeau neutre, en l'occurrence le drapeau olympique. L'hymne russe ne retentira donc pas dans deux mois en Corée du Sud, en cas de médailles.
Le CIO a également annoncé le bannissement à vie des JO du vice-Premier ministre russe Vitali Moutko, qui a longtemps été en charge des sports.
Le Comité international olympique a basé sa décision sur une vaste enquête, le rapport McLaren, commandé par l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui avait révélé durant l'été 2016 un système de dopage systématique des athlètes russes entre 2011 et 2015, soit au moment des Jeux d'hiver de Sotchi. 25 athlètes russes ont depuis été disqualifiés, et la Russie a perdu sa première place au tableau des médailles.
Pour Thomas Bach, il s'agit d'une "attaque sans précédent contre l'intégrité des Jeux olympiques et du sport."
Un drapeau neutre pour les athlètes "propres"
Deux options s’offraient au CIO : soit tous les athlètes russes n'étaient pas autorisés à participer aux épreuves olympiques en Corée du Sud, soit les athlètes dit "propres" pouvaient concourir sous drapeau neutre, comme cela avait été le cas lors des épreuves d’athlétisme lors des Jeux de Rio.
Dans les deux cas, Vladimir Poutine avait estimé que cela constituerait une "*humiliation pour le pays". *
Les athlètes russes ont été "de loin les sportifs les plus contrôlés" dernièrement, a annoncé ce mardi le directeur médical du CIO. Plus de 7.000 contrôles antidopage concernant plus de 4.000 athlètes ont été effectués en vue des Jeux d'hiver de Pyeongchang.