Les déclarations clés du "grand oral" de Poutine

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Par Euronews
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Devant plus de 1 600 journalistes, le président russe a répondu aux questions sur sa candidature à la prochaine présidentielle, Donald Trump, l'Ukraine et la Syrie.

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Vladimir Poutine donnait ce jeudi matin sa treizième conférence de presse annuelle, devant plus de 1 600 journalistes russes et étrangers qui pouvaient l'interpeller spontanément à l'aide de pancartes, comme le veut la tradition.

Candidat indépendant

Le grand oral s'est tenu quelques jours après l'annonce de sa candidature à la présidentielle de mars prochain. Vladimir Poutine a annoncé qu'il se présenterait en candidat indépendant, mais qu'il comptait sur l'appui "des forces politiques et sociales" et sur "un fort soutien populaire".

Sans détailler son programme, le chef du Kremlin a fixé deux priorités : moderniser l'économie russe et rendre plus flexible le système politique, semblant regretter d'être crédité de plus de 60% des intentions de vote dans un récent sondage.

Un écart énorme qui tient selon lui à "l'absence de projets clairs" de la part de ses rivaux, et au succès de sa propre politique économique.

Interpellé par la journaliste et candidate à la présidentielle Sobchak , sur les difficultés recontrés par les candidats d'opposition, Vladimir Poutine a assuré que les autorités n'avait pas peur d'une opposition loyale.

"Je pense que la sphère politique doit fonctionner comme la sphère économique, qu'elle doit être concurrentielle. J'ai toujours souhaité cela et je me battrai pour avoir un système politique équilibré. On ne peut pas imaginer le champ politique sans concurrence", a-t-il affirmé. 

Pas d'ingérence

Vladimir Poutine a assuré que ses liens supposés avec l'équipe de Donald Trump pendant la campagne présidentielle américaine avaient été inventés par les opposants de Donald Trump, qui "détériorent le système politique américain".

"Tout cela a été inventé par les personnes qui sont opposées à Trump, afin de délégitimer son travail. Je suis persuadé que nous pourrons normaliser nos relations, dans l'intérêt des peuples américain et russe, et que nous pourrons avancer ensemble pour faire face aux menaces communes", a déclaré le dirigeant.

Il a ensuite reconnu "les réussites significatives" de l'administration Trump, que l'on empêche selon lui d'améliorer les relations russo-américaines.

Kiev dans le viseur

Vladimir Poutine a assuré qu'il n'y avait aucun soldat russe dans l'Est de l'Ukraine et mis en garde contre les nationalistes ukrainiens qui pourraient "perpétrer des massacres" dans l'Est du pays.

"C'est vrai, l'efficacité n'est pas du tout au rendez-vous. Et cela est du en premier lieu selon moi, à la position non-contructive qui est celle des autorités de Kiev. Elles n'ont aucune intention de mettre en œuvre le protocole de Minsk. Aucune intention non plus de favoriser un vrai processus politique, qui pourra être finalisé par l'octroi d'un statut particulier dans le Donbass", a-t-il estimé.

Kiev doit selon lui travailler à un "accord avec les rebelles de l'Est". "L'Ukraine et la Russie ne sont qu'un peuple", a estimé Vladimir Poutine.

Poursuivre au Proche-Orient

Vladimir Poutine a estimé que l'éducation et la lutte contre la pauvreté devaient être des priorités pour lutter contre le terrorisme au Proche-Orient.

Le président a accusé les Etats-Unis d'ignorer volontairement les informations partagées par par les services russes, sur la fuite de combattants syriens vers l'Irak dans l'espoir qu'ils continuent à combattre Bachar Al-Assad.

"Al-Qaïda a été créé pour battre l'Union soviétique en Afghanistan (...) Mais en 2001, Al-Qaïda a attaqué New York", a dit en illustration Vladimir Poutine.

Discuter avec Pyongyang

Le dirigeant de 65 ans a estimé qu'un tir de missile de la Corée du Nord "aurait des conséquences catastrophiques", et dit espérer que les deux parties "cesseront d'aggraver la situation".

Il a salué la "prise de conscience" des Etats-Unis", qui  se sont dits prêt à entamer des discussions sans condition préalable avec Pyongyang. 

Le sport est politique

Sur les questions sportives, Vladimir Poutine a considéré que les accusations de dopages d'Etat visant la Russie avaient été créées de toutes pièces pour des raisons politiques en vue de l'élection présidentielle.

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Le lanceur d'alerte Grigori Rodtchenkov, ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou, est "sous contrôle des services spéciaux américains", a-t-il assuré.

"Il est clair à nos yeux que le scandale a été monté de toute pièces selon le calendrier politique national. Comment devons-nous agir face à l'Agence mondiale antidopage et le Comité international olympique ? De manière constructive, en travaillant avec eux pour éliminer les problèmes. Mais nous défendrons les intérêts de nos athlètes, y compris devant les tribunaux". 

Concernant la Coupe du monde de football en Russie l'été prochain, Vladimir Poutine a assuré que son pays parviendra à préparer l'événement de la meilleure manière, fort de l'expérience qu'il a acquis lors de l'organisation des compétitions sportives passées.

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