Catalogne : les forces en présence

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Par Euronews
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Les Catalans décident ce jeudi si les séparatistes doivent revenir au pouvoir ou au contraire, s'il faut ouvrir la porte à une majorité différente. Tour d'horizon des forces en présence.

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Défendre la "dignité" du peuple catalan face aux diktats de Madrid". C'est le message martelé par** Carles Puigdemont**. L'ancien président catalan, exilé à Bruxelles, affirme que voter pour sa liste "Unis pour la Catalogne" serait un camouflet pour Mariano Rajoy qui l'a destitué.

"La Gauche républicaine de Catalogne", de son ex-vice président, Oriol Junqueras aspire à gouverner pour la première fois depuis la guerre civile. Il a fait campagne depuis sa cellule. En cas de victoire, sa numéro deux, Marta Rovira pourrait se retrouver à la tête de la région.

Impossible pour eux de gouverner sans l'appui de la petite formation séparatiste d'extrême gauche CUP, qui s'est engagée à "matérialiser la République" issue du référendum illégal. A sa tête, **Carles Riera **exige une rupture immédiate avec Madrid.

Lors des dernières régionales, en 2015, les indépendantistes avaient obtenu près de 48% des suffrages.  Les formations opposées à la rupture avaient recueilli plus de voix, mais les séparatistes avaient obtenu la majorité des sièges au Parlement, 72 sur 135.

Ce serait un événement historique si Inès Arrimadas, chef de file du parti de centre droit Ciudadanos, en faveur de l'unité espagnole, remportait le scrutin. Une victoire qui mettrait fin à 40 ans de nationalisme en Catalogne. Son credo : dialoguer pour restaurer la coexistence. La jeune libérale est perçue comme un gage de stabilité et de prospérité retrouvée par les grands patrons.

La tâche ne sera pas facile, car le candidat socialiste Miquel Iceta nourrit lui aussi l'ambition de prendre la tête d'une coalition non-indépendantiste. Comme sa jeune rivale, il s'est engagé à mettre fin aux tensions.

Xavier Domènech, le "parti frère" catalan de Podemos pourrait être le faiseur de roi. La formation demande la tenue d’un référendum sur l’avenir de la Catalogne, négocié avec Madrid, et propose aux Catalans de rester en Espagne "dans le cadre d’un Etat plurinational." Une ambiguïté toute calculée destinée a attitré le vote indépendantiste de gauche.

"L'Espagne, c'est la solution" clame les conservateurs du Parti populaire (PP) au pouvoir dans le pays. La formation de Xavier García Albiol, très impopulaire en Catalogne, pourrait arriver dernière.

Une seule certitude à l'issue de ce vote : personne ne pourra gouverner sans le soutien des autres.

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