Colère des Salvadoriens contre Donald Trump

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Par Sandrine Delorme
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Leur statut de protection, le TPS, qui faisait d'eux des migrants légaux va prendre fin en 2019, une aberration pour 200 000 Salvadoriens.

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Des douzaines de Salvadoriens manifestant devant la Maison Blanche, scandant "Shame on you" et "Yes, we can", le slogan d'Obama, interpellant le congrès pour qu'il les aide à rester aux Etats-Unis... 

Le président Donald Trump va en effet mettre fin au statut de protection temporaire qui permet à 200 000 Salvadoriens de vivre en toute légalité aux Etats-Unis depuis 2001. Les Salvadoriens ont 18 mois devant eux pour régulariser leur situation en tentant d'obtenir un permis de résidence ou préparer leur départ. Ils rejoignent ainsi les Haïtiens et les Honduriens :

"Je pense que c'est une terrible injustice, et pas seulement contre les Salvadoriens, mais aussi contre les hommes et les femmes du Honduras, des gens qui ont des familles, des maisons, des enfants nés ici. Ce qui se passe dans ce pays relève de la tyrannie et il est temps d'y mettre un terme", expliquait Lindolfo Caballo, activiste salvadorien, arrivé aux Etats-Unis en 1990 et bénéficiant du TPS. 

Le Salvador qui s'est félicité d'avoir obtenu ce délai de 18 mois, appelle au calme. Pour le ministre des affaires étrangères Hugo Martinez , les liens qui unissent Washington et San Salvador sont solides et il compte trouver une solution avec le congrès américain 

"La première chose que je veux dire aux gens, c'est qu'ils doivent rester calmes, nous avons encore 18 mois, de mars prochain à septembre 2019."

Mais la situation est un véritable casse-tête. Car les 200 000 Salvadoriens visés par l'abrogation du TPS ont des enfants qui possèdent la nationalité américaine, et ils seraient 190 000.

Les Salvadoriens sont un modèle d'intégration selon le centre d'étude des migrations, leur taux d'emploi est de 88 %.

En 2017, l'administration Trump a déjà abrogé le TPS pour près de 60 000 Haïtiens, plus de 5 000 Nicaraguayens et un millier de Soudanais. Quelque 57 000 Honduriens connaîtront leur sort en juillet. 

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