La Macédoine va-t-elle changer de nom ?

Des supporters de handball macédoniens brandissent leurs écharpes
Des supporters de handball macédoniens brandissent leurs écharpes Tous droits réservés REUTERS/Antonio Bronic
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Par Euronews
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La Grèce n'a jamais accepté que son voisin s'appelle « Macédoine ». S'il accepte de changer de nom, Athènes pourrait débloquer une éventuelle adhésion à l'UE et à l'OTAN.

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Depuis 1991, la Grèce est en conflit avec son voisin macédonien. En quittant l'ex-Yougoslavie, le petit pays s'est baptisé « Macédoine ».

Inadmissible pour Athènes pour qui cette appellation fait partie de son patrimoine historique et géographique. C'est aussi le nom d'une province du nord de la Grèce.

Après des années d'enlisement, des négociations entre Skopje et Athènes vont s'ouvrir ce mercredi aux Nations-Unies. « Nous avons deux objectifs », explique Nikola Dimitrov, le ministre macédonien des Affaires étrangères. « Nous assurer tout d'abord que l'on ne touche pas à l'identité des Macédoniens. Et deuxièmement, nous assurer qu'il y aura une distinction digne entre la Macédoine, le pays, et la Macédoine, la région de Grèce. »

À l'ONU, la jeune république a été admise sous le nom d'« Ex-république yougoslave de Macédoine ». Elle pourrait être rebaptisée « Macédoine du nord » ou « Nouvelle Macédoine ». À condition pour l'opposition d'organiser un référendum. « Toute solution envisagée ne doit ni toucher à l'identité nationale des Macédoniens, ni au nom de la langue macédonienne, ni à l'identité, ni à la culture macédonienne », prévient Aleksandar Nikolovski, vice-président du parti d'opposition IMRO-DPMNU.

Cette question sémantique bloque une éventuelle adhésion du pays à l'Union européenne et à l'OTAN. Le nouveau gouvernement souhaite donc la régler et ne pas utiliser l'histoire à des fins nationalistes. « Je ne pense pas que l'on doive être fiers de ce qui s'est passé, ou de ce qui se serait peut-être passé il y a plus de 2 000 ans », argumente Nikola Dimitrov. « Ce que les gens veulent, c'est que l'avenir de notre pays soit prospère. »

« La perspective d'une adhésion à l'OTAN et à l'Union européenne pousse le pays à trouver des solutions pour régler le problème que pose son nom », explique notre correspondant Borjan Jovanovski. « On peut être optimiste quant au fait de parvenir à un accord cette année mais il faut garder à l'esprit que tout ceci dure depuis plus de 25 ans. »

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