En Chine, les mannequins russes rêvent d'Europe

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Par Euronews
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De plus en plus de jeunes femmes originaires d'Europe de l'Est tentent de percer sur les podiums asiatiques.

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Défiler sur les podiums de Paris et Milan habillées par les plus grands créateurs, c'est le rêve de beaucoup de jeunes femmes originaire d'Europe de l'Est, comme Polina Zubritrkaïa.

Mais faute de mieux, c'est en Chine que la jeune mannequin russe de 17 ans enchaîne les défilés. Pendant la Fashion Week de Pékin, elle assure avoir travaillé du lever du jour jusque tard dans la nuit.

"On ne peut pas dormir normalement, car on ne sait pas ce qui va se passer le landemain, tout peut changer en cinq minutes. Une journée de travail peut durer une heure comme plus de 12 heures. On n'a rien le temps de faire d'autre", regrette Polina.

Heureusement pour elle, le travail est plutôt bien payé : environ 150 euros de l'heure. Polina dit avoir gagné environ 3 800 euros pendant son séjour de trois mois en Chine.

C'est en partie ce qui a motivé Lisa Kovelenko, 18 ans, qui est elle aussi venue vivre sa passion dans le pays pendant un trimestre par le biais d'une agence. Elle a préparé un book dans l'espoir que son séjour lui ouvre les portes du marché européen.

"C'est vrai que c'est un travail difficile. Mais on gagne beaucoup d'expérience, et cela peut nous être utile si on veut travailler en Europe, ou même en Ukraine et en Russie. La Chine, c'est un bon entraînement pour tout mannequin. Pendant un séjour en Chine, un modèle apprend à poser, et à faire un grand nombre de choses. Et bien sûr en Chine, on peut gagner beaucoup d'argent. Tout le monde vient ici pour l'argent", avoue la jeune femme. 

En octobre dernier, une mannequin russe de 14 ans est morte d'épuisement après la Fashion Week de Shanghai, relançant le débat sur les conditions de travail des jeunes femmes dans l'antichambre de la haute-couture.

La Russie avait ouvert une enquête et son agence chinoise (ESEE) réfuté les rumeurs selon lesquelles elle était payée 8 dollars pour des journées de 13 heures de travail. 

Le fait divers n'a pas effrayé Polina ni Lisa, persuadées que des sacrifices sont nécessaires pour atteindre leur Eldorado : les défilés Chanel à Paris. 

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