Emmanuel Macron veut instaurer une journée commémorative du génocide arménien

Emmanuel Macron veut instaurer une journée commémorative du génocide arménien
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Par Vincent Coste avec AFP
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Devant les représentants de la communauté arménienne, le président français s’est engagé à donner suite à cette promesse faite durant sa campagne. Il a également prôner "un dialogue régulier et exigeant" avec la Turquie.

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A l’occasion du dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), organisé le 31 janvier à Paris, le chef de l’Etat français a réaffirmé sa volonté de faire inscrire au calendrier une "journée pour la commémoration du génocide" arménien. Emmanuel Macron avait fait part de son intention de créer une telle journée alors qu’il était en campagne.

Devant 500 personnes, le président français a déclaré que "le combat pour la justice et la reconnaissance est notre combat. Nous le menons par la mémoire en soutenant l'inscription au calendrier républicain d'une journée pour la commémoration du génocide" en ajoutant que c'était "un engagement" de campagne qu'il était "essentiel que la représentation nationale se ressaisisse de ce sujet dans les prochains mois".

Emmanuel Macron a, par contre, opposé une fin de non-recevoir aux représentants de la communauté arménienne lorsque ces derniers lui ont demandé de condamner la Turquie, accusée de "menacer les minorités dont les Arméniens". Devant son auditoire, le président de la République a défendu sa politique de dialogue avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

"Sur la Turquie, j'ai engagé un dialogue régulier et exigeant avec le président Erdogan, parfois à l'abri des médias. Je ne mésestime rien de ce que vous avez dit. Je lui ai dit ce qu'il en était. Et nous avons obtenu des résultats en libérant des journalistes", a rappelé le président français, faisant notamment référence au journaliste Loup Bureau.

"Beaucoup doutent du bien-fondé du dialogue avec la Turquie. Mais j'estime que cela condamnerait le message de la France à n'être qu'une injonction dans le vide". Et sur le terrorisme, la crise migratoire, "nous avons besoin d'alliés, y compris ceux qui ne partagent pas nos valeurs", a fait valoir Emmanuel Macron.  

Le chef de l'Etat français a également décliné la proposition des représentants de la communauté arménienne de se rendre au Haut-Karabagh, région peuplée en majorité d'Arméniens que se disputent l'Arménie et l’Azerbaïdjan.

"Je vais à nouveau vous décevoir mais je ne vous accompagnerai pas au Karabagh",car "je perdrai ce que la France a d'utile dans ce conflit, celle d'être un médiateur et d'être entendu par les deux parties". "J'espère venir avec vous le jour où nous aurons réglé tout cela ", a indiqué Emmanuel Macron en réaffirmant ainsi la neutralité de la France sur cette question. 

 

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