L'ancien syndicaliste et homme d'affaires Cyril Ramaphosa a officiellement pris jeudi les rênes de l'Afrique du Sud en promettant de faire la guerre à la corruption, qui a terni le règne de neuf ans de son prédécesseur Jacob Zuma.
Seul candidat en lice, le patron du Congrès national africain (ANC) au pouvoir a été élu chef de l'Etat par le Parlement, sans surprise et même sans recours à un vote formel.
"Je déclare l'honorable Cyril Ramaphosa officiellement élu président de la République d'Afrique du Sud", a proclamé le président de la Cour constitutionnelle, Mogoeng Mogoeng, dans un tonnerre d'applaudissements et de chants de victoire.
Dans le pays, son élection a suscité de nombreux espoirs. "Aujourd'hui, c'est comme si j'étais riche. C'est le plus beau jour de ma vie. Je pense que Cyril va améliorer les rêves des Sud-Africains", a déclaré une Sud-Africaine.
Sitôt élu, le nouveau chef de l'Etat s'est engagé devant les députés à éradiquer la corruption.
"Ce sont des problèmes auxquels nous allons nous atteler", a promis M. Ramaphosa, "je travaillerai très dur pour essayer de ne pas décevoir le peuple sud-africain". Il a indiqué qu'il détaillerait devant les députés certaines de ses propositions en la matière lors de son premier discours sur l'état de la nation, prévu vendredi soir.