Les militants du SPD ont approuvé à plus de 66 % la participation de leur formation à un gouvernement de coalition dirigé par Angela Merkel.
PUBLICITÉLes membres du SPD ont approuvé à une large majorité une nouvelle coalition avec la CDU. Le "oui" l'a emporté aux deux tiers des voix. Le dernier obstacle étant levé, Angela Merkel devrait donc pouvoir être formellement élue chancelière par les députés mi-mars, et donc entamer son quatrième mandat.
"Le parti social-démocrate n'a pas pris cette décision à la légère, il a passé les dernières semaines à discuter ouvertement et en profondeur de l'accord de coalition. Il y a eu des débats importants et passionnants auxquels beaucoup de membres du SPD ont pris part. Nous nous sommes rapprochés au cours de ces discussions", a déclaré son président par intérim Olaf Scholz.
Ces négociations ont profondément divisé le parti. Les jeunes socialistes étaient opposés à la participation du SPD au gouvernement.
"Nous suivrons de près le gouvernement, des deux côtés et nous ferons en sorte que toutes les déclarations d'intention non-contraignantes deviennent des politiques concrètes et nous exigerons que le débat politique revienne finalement à ce parti et à la société", a promis Kevin Kühnert, le leader des jeunes socialistes.
La chancelière, qui sauve difficilement son poste, a félicité les sociaux-démocrates. Quant aux électeurs, désormais habitués aux grandes coalitions, ils ne sont pas tous convaincus.
"Je pense que maintenant, il va y avoir une reprise de la coalition et ils vont former un gouvernement qui ne va pas changer pas grand-chose. Les partis extrêmes pourraient obtenir encore plus de voix aux prochaines élections ", prédit une jeune Allemande.
Plus de cinq mois se sont écoulés depuis les élections législatives du 24 septembre dernier avant la conclusion de cet accord de gouvernement.