Un proche conseiller de Donald Trump démissionne

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Par Euronews
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Gary Cohn était le conseiller économique du président. Il a démissionné suite à l'annonce de Donald Trump de taxer les importations d'acier et d'aluminium.

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Gary Cohn, qui a démissionné mardi de son poste de conseiller économique de Donald Trump, est un banquier libéral qui n'a pas trouvé sa place à la Maison Blanche et a finalement claqué la porte au sujet du protectionnisme.

Son départ a été confirmé très peu de temps après une conférence du président américain au cours de laquelle ce dernier a réitéré ses menaces d'imposer des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium et défendu un agenda protectionniste.

Gary Cohn, 57 ans, avait apporté à l'administration Trump la caution de Wall Street après avoir été pendant plusieurs années le numéro 2 de la banque d'affaires Goldman Sachs. Il passait même pour avoir des sympathies plutôt démocrates ce qui ne l'avait pas empêché de rejoindre une administration républicaine.

En prenant les fonctions de directeur de l'influent Conseil économique national (NEC), il avait rassuré les marchés qui voyaient en lui le garant d'une politique économique libérale favorables aux entreprises.

Son but premier était de faire adopter une réforme fiscale, finalement promulguée en décembre, faisant passer de 35% à 21% l'impôt sur les sociétés et leur apportant d'autres avantages dont la possibilité de rapatrier à taux favorable leurs énormes réserves d'argent détenues par leurs filiales à l'étranger.

"Ce fut un honneur de servir mon pays et de mettre en place des politiques pro-croissance favorables aux Américains, avec en particulier le vote d'une réforme fiscale historique", a-t-il affirmé mardi, mettant clairement en exergue le pourquoi de sa présence à la Maison Blanche pendant un peu plus d'un an.

Mais sur les autres sujets, les choses n'avaient pas tardé à se gâter avec le bouillant président américain et plusieurs membres de son entourage, dont Steve Bannon, qui a, lui aussi, quitté la Maison Blanche l'été dernier.

Les divergences étaient apparues au grand jour avec l'affaire des manifestations violentes de suprémacistes blancs de Charlottesville, en Virginie, l'été dernier.

Alors que Donald Trump s'enferrait dans des déclarations contradictoires et alambiquées, Gary Cohn, qui est de confession juive, avait affirmé que "les citoyens qui prennent position pour l'égalité et la liberté ne peuvent jamais être mis sur le même plan que les suprémacistes blancs, les néo-nazis et le KKK".

Selon les médias américains, il avait alors déjà mis à ce moment sa démission dans la balance.

Autre sujet de discorde, la décision de Donald Trump de sortir de l'accord de Paris sur le climat. Gary Cohn avait alors fait savoir qu'il ne soutenait pas cette décision.

Avec son gabarit de rugbyman et un crâne dégarni, son rôle était avant tout d'assurer les marchés que la politique économique de Donald Trump resterait dans les clous du credo libéral, grâce à son passé chez Goldman Sachs, qu'il partageait avec Steve Bannon ainsi que le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin.

Son arrivée à la Maison Blanche avait d'ailleurs réveillé les craintes d'un "gouvernement Goldman" en raison de la présence au sein de l'administration Trump de nombreux membres de la prestigieuse banque. Mais leurs rangs sont maintenant clairsemés.

La question pour le président américain va désormais être de lui trouver un remplaçant alors que Wall Street se montre décontenancée par ses déclarations protectionnistes et craint les dégâts qu'une guerre commerciale ferait subir aux entreprises et à l'économie américaine.

Le départ de Gary Cohn a été annoncé après la clôture des marchés mardi mais déjà dans la soirée les indices à terme s'affichaient en nette baisse, annonçant un fort recul de Wall Street mercredi.

Avec AFP

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