Luisa Ortega, son combat contre le gouvernement Maduro

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Par Euronews
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Il y a tout juste un an, l’ancienne procureure général du Venezuela, Luisa Ortega, dénonçait la confiscation des pouvoirs législatifs de l’Assemblée nationale de son…

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Il y a tout juste un an, l’ancienne procureure général du Venezuela, Luisa Ortega, dénonçait la confiscation des pouvoirs législatifs de l’Assemblée nationale de son pays. Démise de ses fonctions, elle s’est depuis réfugiée en Colombie ou elle rassemble des preuves contre le gouvernement Maduro.

Héctor Estepa, Euronews : “Vous avez pressé la la Cour pénale Internationale d’ouvrir une enquête sur le président Nicolas Maduro et sur certains ministres vénézuéliens. La Cour a depuis commencé des examens préliminaires. Quelles violations des droits de l’homme dénoncez-vous devant le tribunal de La Haye ? ”

Luisa Ortega, ancienne procureure général du Venezuela : “Je dénonce l’exécution, le meurtre, de plus de 8 000 vénézuéliens sur une période allant de 2015 à 2017. De plus, je me suis rendue au tribunal pour dénoncer des crimes de torture, des crimes de perquisitions avec la force et sans mandats, des procédures judiciaires militaires à l’encontre de civils, des détentions arbitraires, tout cela à l’encontre de la convention de Rome.”

Héctor Estepa : “Si ces violations des droits de l’homme datent de 2015, pourquoi ne pas les avoir dénoncées avant ?”

Luisa Ortega : “Je dénonce de manière précise ces actes depuis 2015. Dans les preuves que je donne, il y a trois instruments qui sont d’abord le plan Rondon…un plan imaginé par le ministre de la Défense pour contrôler la sécurité des citoyens. Bien qu’au Venezuela, la sécurité des citoyens doive être éminemment civile, un artifice juridique émanant du ministère de la Défense, donne désormais à l’armée la compétence de garantir la sécurité des civils.
En 2015, j’ai également manifesté lors de la mise en place du programme OLP, je suis sortie dans la rue pour rejeter ce programme de contrôle de la sécurité civile.”

Héctor Estepa : “Les élections présidentielles au Venezuela auront lieu en mai prochain. Que pensez-vous du fait que l’opposition ne se présente pas au suffrage ?”

Luisa Ortega : “Je suis une démocrate et je crois au processus électoral. Je pense que nous devons voter mais dans ces conditions nous ne pouvons pas voter. On ne peut pas voter parce qu’il n’y a pas de garanties, pas de transparence. Les gens ne vont pas participer aux élections dans des conditions égalitaires.”

Héctor Estepa : “L’Union Européenne a imposé des sanctions à Nicolas Maduro et au gouvernement vénézulien. Quel est votre regard sur ces sanctions ?”

Luisa Ortega : “Je suis tout à fait d’accord. C’est une très bonne chose. L’Europe devrait prendre d’autres mesures en ce sens. Je pense que la Communauté Européenne devrait saisir les biens des Vénézuéliens…les biens des Vénézuéliens obtenus de manière illégale…Il y a des Vénézuéliens qui possèdent des biens à l‘étranger et qui les ont obtenu de façon légale et honorable. Mais ceux qui ne peuvent pas justifier, qui ont été fonctionnaires et qui possèdent aujourd’hui de somptueuses fortunes doivent être expulsés, tout comme les fils de ministres.
C’est la même chose pour nombre de diplomates. Beaucoup d’entre eux n’ont même pas été nommés par l’Assemblée Nationale, qui désigne les ambassadeurs. Ils occupent leurs postes en toute illégalité. Je pense que la Communauté Européenne et d’autres pays peuvent prendre certaines mesures en ce sens.”

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