François : cinq ans de pontificat

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Par Euronews
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Le premier pape argentin célèbre mardi cinq années de pontificat. Défenseur des exclus et pourfendeur des inégalités, François a imposé un style qui tranche avec ses prédécesseurs.

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C'était il y a tout juste cinq ans, le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio 76 ans, faisait sa première apparition en tant que pape. Ce simple bonjour en italien depuis le balcon de la basilique Saint Pierre va donner le ton de son pontificat. Un style qui contraste avec la distance du timide Benoît XVI.

François frappe immédiatement par son dépouillement et ses propos radicaux sur les inégalités socio-économiques. Le premier pape argentin de l'Histoire se montre très chaleureux avec les simples fidèles, lors de longs bains de foules.

"Comme je voudrais une Église pauvre, pour les pauvres", lancera-t-il, en expliquant son choix du nom de saint François d'Assise.

Le pape ambitionne surtout de secouer les consciences en répétant des messages concrets de miséricorde, d'accueil et de tolérance religieuse :"Si une personne est homosexuelle, et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?"

Le pape exprime aussi sa honte des abus sexuels du clergé et rencontre régulièrement des victimes. Il est néanmoins très attendu sur ce dossier, après avoir maladroitement défendu en janvier un évêque chilien soupçonné d'avoir tu les agissements d'un vieux prêtre pédophile. Son manque de poigne face aux prêtres soupçonnés d'avoir commis ou caché des abus sexuels sur mineurs est très critiqué.

A son actif sur le sujet , l'introduction en 2016 dans le droit canon de la révocation d'évêques en cas de "négligence" dans des signalements de pédophilie. Des cours de sensibilisation sont aussi organisés au Vatican.

Le "dialogue" pour la paix est aussi l'un de ses maîtres-mots sur la scène internationale. Sous son pontificat, la diplomatie du Saint-Siège a contribué à la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis. Du Venezuela à la crise des migrants, le pape est également intervenu sur les choix de l'administration Trump, critiquant, par exemple, le mur de la discorde avec le Mexique : "Une personne qui ne pense qu'à faire des murs encore et encore et pas des ponts, n'est pas un chrétien" a-t-il dit.

En ligne avec les enseignements traditionnels de l’Église sur l'avortement ou le célibat des prêtres, François essaie de prôner davantage d'écoute et d'empathie chez le clergé.

Il a été choisi pour entamer une profonde réforme économique d'une Curie (gouvernement du Vatican) ternie par les scandales, un objectif qui a avancé au ralenti, visiblement freiné par des résistances internes.

Certains cercles conservateurs de l’Église se montrent toutefois las d'entendre parler sans cesse de justice sociale, plutôt que des valeurs traditionnelles de l’Église. Des cardinaux l'ont même défié avec virulence sur l'un de ses textes phares apportant une timide ouverture sur la communion des couples divorcés remariés civilement.

avec AFP

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