"La propagande est terminée, au M5S et à la Ligue de tenir leurs promesses". C'est le message du parti démocrate qui attend désormais avril pour lancer sa reconstruction.
Le parti démocrate italien s'exclut du futur gouvernement. Sans Matteo Renzi à sa tête, le parti démocrate n'en a pas moins suivi sa ligne. Pas question d'entrer au gouvernement ou de participer à une quelconque coalition après avoir perdu les élections législatives du 4 mars.
Le directoire du parti démocrate l'a confirmé, à la majorité, lundi 12 mars, avant de charger Maurizio Martina, vice-secrétaire générale et ministre de l'Agriculture sortant d'assurer l'intérim jusqu'à l'assemblée générale du parti prévue en avril pour lancer la reconstruction du parti.
"Les gagnants sont le Mouvement 5 étoiles et La Ligue, donc ils doivent former un gouvernement pour ce pays et honorer les promesses qu'ils ont faites. Des millions d'Italiens attendent le revenu universel qu'ils ont promis", a déclaré Matteo Ricci, un des proches de Renzi.
Le parti démocrate sera donc dans l'opposition. Après quatre heures de réunion, Piero Fassino, un des membres historiques du parti de gauche, a eu ce commentaire lapidaire :
"Salvini et Di Maio disent qu'ils ont gagné parce qu'ils ont eu les votes, donc c'est à eux de bâtir un gouvernement."
Mais au sein du Parti démocrate, les divergences existent. Michele Emiliano et quelques autres se sont abstenus de voter comme le reste du directoire, car ils aimeraient entrer dans un gouvernement formé par le Mouvement 5 étoiles.
Cette minorité a sans doute entendu le président de la République, qui, la semaine dernière, a appelé les dirigeants politiques italiens à faire preuve de "responsabilité". Ce message avait aussitôt été interprété par les médias italiens comme une invitation au Parti Démocrate à trouver un accord avec les anti-systèmes du Mouvement 5 étoiles. Mais il n'en sera rien. Sergio Mattarella doit entamer les consultations en vue de former le gouvernement fin mars.