Allemagne : Merkel élue chancelière pour un 4e mandat

Allemagne : Merkel élue chancelière pour un 4e mandat
Par Sandrine Delorme avec AFP, Reuters
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Jamais depuis l'instauration de la démocratie, l'Allemagne n'avait mis autant de temps pour se trouver un gouvernement. Et nombre d'observateurs estiment que ce sera le dernier mandat de la chancelière Merkel.

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Finalement, six mois après les élections législatives, les députés allemands ont réélu Angela Merkel chancelière pour un quatrième mandat.

Sur les 688 votes valables, 364 députés ont voté en sa faveur à bulletin secret, soit 9 de plus que la majorité requise mais 35 de moins que sa majorité théorique de 399 élus conservateurs et sociaux-démocrates.

Jamais depuis l'instauration de la démocratie, l'Allemagne n'avait eu besoin d'autant de temps pour se trouver un gouvernement. La coalition sortante et mal-aimée réunissant conservateurs (CDU/CSU) et sociaux-démocrates (SPD) a été reconduite, même s'il n'est pas certain qu'elle tienne quatre ans.

Pour nombre d'observateurs, Angela Merkel attaque probablement, à 63 ans, son dernier mandat. Et elle n'ira peut-être pas au bout car elle a été malmenée ces dernières années jusque dans ses rangs conservateurs. Et le SPD a prévu un bilan d'étape de la coalition dans 18 mois.

Angela Merkel va donc devoir diriger le pays avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Un pays qui a été profondément bouleversé par l'essor historique de l'extrême droite. Depuis six mois, Le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) est devenu la première force d'opposition du pays avec 92 députés. Ce mouvement a su capitaliser sur les déçus du centrisme de la chancelière et ceux outrés par sa décision en 2015 d'ouvrir le pays à des centaines de milliers de demandeurs d'asile.

En Europe, on espère en tout cas que la première puissance économique du continent sera vite en ordre de bataille. Angela Merkel doit en effet rassurer ses partenaires sur sa capacité à agir alors que l'Union européenne est ébranlée par le Brexit, le repli sur soi de certains membres et la popularité croissante des partis anti-système.

Dans les prochains jours, elle ira à Paris pour discuter avec le président français Emmanuel Macron de ses propositions de réforme de l'UE, notamment la mise sur pied d'un budget dans la zone euro, accueillie avec peu d'enthousiasme par Berlin.

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