Trèbes : l'hommage aux victimes

Trèbes : l'hommage aux victimes
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Par Euronews
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A Trèbes, c'est l'ensemble de la petite ville qui est sous le choc. Une cérémonie avait lieu à l'église en souvenir des quatre personnes qui ont perdu la vie dans l'attaque.

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"Toute la France est malheureuse" : la petite ville de Trèbes dans l'Aude a rendu hommage dimanche aux quatre personnes abattues par Radouane Lakdim, un petit délinquant radicalisé sur lequel les enquêteurs poursuivent leurs investigations, avec deux de ses proches toujours en garde à vue.

"C'est d'abord à vous les victimes que je veux m'adresser : vous avez connu l'angoisse, vous avez vécu l'insoutenable, vous revenez de la mort" a déclaré l'évêque de Carcassonne et Narbonne au début de la cérémonie.

Mgr Alain Planet a ensuite cité l'évangile, selon lequel "il vaut mieux qu'un seul meurt pour le peuple et que la Nation ne périsse pas", dans une allusion au sacrifice du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui a donné sa vie pour épargner une otage. Un hommage national lui sera rendu dans les prochains jours, selon l'Elysée.

"Je suis très triste. Toute la France est malheureuse", explique, des rameaux d'olivier à la main, Emile Acco, peintre carrossier à la retraite, devant l'église de Trèbes.

A Carcassonne où bouquets de roses, de tulipes, de jonquilles ou de lys s'accumulent devant les grilles de la caserne de l'Aude, le patron des gendarmes est venu "partager l'immense tristesse" mais aussi la "fierté" de la gendarmerie nationale après "l'acte héroïque" d'Arnaud Beltrame.

Témoignages de solidarité avec la gendarmerie

Au surlendemain des attaques de Carcassonne et du Super U de Trèbes, le général Richard Lizurey a rencontré une soixantaine de gendarmes du groupement de l'Aude, dont Arnaud Beltrame était le numéro 3. Il devait rencontrer sa veuve dans l'après-midi puis les hommes du GIGN à Toulouse, dont l'un a été blessé.

De nombreux témoignages de solidarité envers les victimes et les gendarmes ont spontanément eu lieu dimanche à travers le pays. Comme à Albi (Tarn), Rosières-près-Troyes (Aube), Hallennes-lez-Haubourdin (Nord) et Creil (Oise), dans la région parisienne (Melun, Roissy, Vigny etc...) ou encore en Bretagne dont Arnaud Beltrame était originaire.

"Nous recevons un peu partout dans toutes les casernes du département des témoignages de sympathie. Des gens viennent déposer des roses blanches, des tulipes sur les grilles des casernes, comme ici à Saint-Brieuc, on reçoit aussi des appels, des mots", selon la gendarmerie des Côtes d'Armor.

"Les gens sont tristes, sont solidaires avec ceux qui souffrent, choqués par cette violence", a souligné le curé de Trèbes, le père Philippe Guitart. "Il faut éviter tout amalgame, de montrer des communautés du doigt, aider les gens à apprendre à vivre ensemble".

La cérémonie, à laquelle ont participé des représentants de la communauté musulmane, a été retransmise par haut parleur sur la petite place de l'église, surveillée par des gendarmes armés.

Pour Solange, 81 ans, qui a assisté à la messe, "il faut toujours pardonner même si c'est difficile". "Il faut une foi très profonde pour accepter tout cela... cette zizanie entre religions", estime-t-elle. "C'est le même Dieu que nous adorons entre musulmans, chrétiens et juifs".

Sur la façade de la mairie, des roses blanches se sont accumulées avec un message écrit à la main "Stop à la violence, stop, stop".

Radouane Lakdim, un Français d'origine marocaine de 25 ans, s'était présenté vendredi comme "un soldat" du groupe jihadiste Etat islamique (EI), lequel a, peu après, revendiqué les attaques.

A son domicile, dans la cité d'Ozanam à Carcassonne, les enquêteurs ont découvert des "notes faisant allusion à l'Etat islamique" et s'apparentant à un testament, selon des sources concordantes.

Avec AFP

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