"L'Espagne glisse vers la dictature", affirme l'avocat de Puigdemont

"L'Espagne glisse vers la dictature", affirme l'avocat de Puigdemont
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Par Sandrine DelormeLuke Barber avec AFP, Reuters, EFE
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Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont est présenté à un juge allemand ce lundi. Il risque 30 ans de prison s'il est remis aux autorités espagnoles.

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Le leader politique des indépendantistes catalans, Carles Puigdemont, doit être présenté à un juge aujourd'hui en Allemagne suite à son arrestation. Un juge du tribunal du Land du Schleswig-Holstein à Schleswig doit vérifier son identité et décider de sa mise en détention en vue de le remettre à l'Espagne. La police allemande l'a interpellé à la frontière germano-danoise alors qu'il revenait d'une conférence en Finlande hier.

L'Espagne l'accuse de sédition et de rébellion et avait à nouveau émis un mandat d'arrêt européen vendredi. Il risque jusqu'à 30 ans de prison.

Puigdemont vivait en exil depuis 5 mois, depuis la déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne.

Pour son avocat Paul Bekaert, "il y a beaucoup de raisons pour que l'Allemagne rejette le mandat d'arrêt européen de l'Espagne, notamment parce qu'il est utilisé pour mettre des opposants politiques en prison. Le juge prendra aussi en compte, je suppose, le fait que l'Espagne glisse vers la dictature, qu'il n'y a plus de démocratie puisque ceux qui ont été élus sont emprisonnés."

La nouvelle de l'arrestation de Carles Puigdemont a soulevé l'indignation en Catalogne.

Environ 55 000 personnes ont manifesté dimanche à Barcelone, réclamant la libération des prisonniers politiques, dénonçant "la honte de l'Europe" alors que la foule marchait vers les bureaux de la commission européenne et du consulat allemand.

Des heurts ont éclaté entre manifestants et policiers. Environ 17 personnes auraient été blessées.

Les tensions étaient déjà élevées en Catalogne depuis vendredi, depuis que le juge de la Cour suprême chargé de l'enquête sur la tentative de sécession d'octobre avait inculpé 25 responsables séparatistes, dont 13 pour "rébellion". Et qu'il avait fait emprisonner cinq indépendantistes, dont Jordi Turull, qui devait être investi à la tête de l'exécutif catalan.

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