Retour sur le premier jour de la grève des cheminots.
PUBLICITÉCe matin, pas question de laisser passer le train : il y en avait très peu, moins d'un sur cinq en région parisienne, environ un TGV sur huit dans toute la France. Les usagers tentaient coûte que coûte d'entrer dans les wagons quitte à s'agglutiner autour des portes d'entrée.
Pour ce réel coup d'envoi de la grève de trois mois décidée par les syndicats de cheminots, le taux de grévistes était ce mardi de 33,9 % selon la direction. Et déjà, certains perdaient leur calme :
"On est pris en otage, je veux bien qu'il y ait des grèves, qu'il y ait des choses à revendiquer, le problème c'est qu'on est balancés sur un quai où tous les escaliers pour évacuer étaient condamnés", peste une utilisatrice Gare de Lyon.
"Il y a ru des malaises, des personnes qui ont sonné la sonnette d'alarme, on a eu beaucoup de mal a sortir du train, j'ai jamais vu ça", témoigne une autre femme.
"Ca a été, avec un peu de galère mais on n'a pu faire avec, on n'a pas le choix", modère un homme à quai.
Si les plus courageux arrivent à Paris, d'autres avaient déjà jeté l'éponge : "Il a eu deux trains mais ils étaient blindés (remplis ndlr), c'était même pas la peine", explique une jeune femme qui sortait de la gare de Montgeron, dans l'Essonne.
Un peu plus tard sur les bancs de l'Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe prenait la parole :
"Je respecte les grévistes, ils ont le droit de grève et aucun d'entre nous n'accepterait que ce droit de grève soit mis en cause. Mais (...) si les grévistes doivent être respectés, les millions de Français qui veulent aller à leur travail, car ils n'ont pas le choix, car ils veulent aller travailler, doivent aussi être respectés", a déclaré le chef du gouvernement.
La situation était moins critique dans les aéroports : Air France, aussi touché par une grève, assurait 75 % de ses vols. Mais une "défaillance" technique était annoncée par Eurocontrol, elle pourrait provoquer de gros retards....