Affrontements à Notre-Dame-des-Landes, un gendarme blessé

Evacuation ZAD Notre-Dame-des-Landes en France.
Evacuation ZAD Notre-Dame-des-Landes en France.
Par Joël Chatreau
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Une vaste opération d'évacuation de la fameuse ZAD de Notre-Dame-des-Landes a commencé à l'aube dans l'ouest de la France. Près de 2 500 gendarmes sont mobilisés pour déloger quelques centaines d'occupants irréductibles. Un CRS a été blessé.

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C'était inévitable. Des affrontements entre des gendarmes mobiles et des occupants illégaux ont lieu depuis l'aube sur la zone où devait être construit l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes; elle se situe dans le département de Loire-Atlantique, dans l'ouest de la France. Des grenades lacrymogènes, et même des grenades assourdissantes, ont fusé notamment au lieu dit "Les fosses noires", à l'ouest de la route 281. Les forces de l'ordre répondent aux tirs de toutes sortes de projectiles, dont des cocktails Molotov, lancés par ceux qui se font appeler les "zadistes". Un CRS a déjà été blessé à l'oeil et transporté à l'hôpital de Nantes.

Sur place, un confrère du quotidien Ouest-France, Christophe Jaunet, indique que certains "zadistes" utilisent des raquettes de tennis pour lancer des cailloux sur les gendarmes.

Le ministère français de l'Intérieur a mis les moyens : 25 escadrons de CRS sont mobilisés, soit près de 2 500 hommes. En face, on estime à environ 250 le nombre de personnes qui persistent à rester sur les terrains agricoles afin de les exploiter collectivement. Parmi se trouvent des radicaux, affirment les services de sécurité, qui entendent résister violemment.

Des sources sur place affirment que les gendarmes étaient sur le terrain dès 3 heures la nuit dernière pour surprendre les irréductibles de Notre-Dame-des-Landes. Le brouillard a été un allié précieux. Les forces de l'ordre ont en premier lieu dégagé les accès à la route qui traverse la ZAD ("Zone à défendre"), accès qui étaient barrés notamment par des épaves de voitures. Les autorités estiment qu'une quarantaine de cabanes et autres squats sont à démanteler. Une dizaine ont été mis à bas pour le moment, a annoncé la préfète de Loire-Atlantique.

Selon Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, il s'agit de libérer une zone "de non droit" :

"ZAD, qu'est-ce que ça veut dire ? Zone à défendre. Maintenant, zone à défendre contre qui ? Contre quoi ? Il n'y aura pas d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes", a déclaré ce lundi Brune Poirson, secrétaire d'Etat auprès de Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique. "Certains veulent aller jusqu'au bout, ont des projectiles, ont fabriqué des engins, il nous faut absolument refuser cela", a-t-elle poursuivi. 

Le journal Libération propose une rétrospective des nombreuses controverses suscitées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes depuis 10 ans :

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