Les journalistes birmans de Reuters restent accusés

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Par Laurence Alexandrowicz
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Wa Lone et Kyaw Soe Oo sont accusés d'"atteinte au secret de l'Etat" pour avoir enquêté sur un massacre de musulmans rohingyas.

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Jusqu'au bout, ils ont gardé espoir. Mais la justice birmane a décidé de maintenir les poursuites contre les deux jeunes journalistes de Reuters. Wa Lone et Kyaw Soe Oo sont emprisonnés depuis décembre, ils sont accusés d'"atteinte au secret de l'Etat" pour avoir enquêté sur un massacre de musulmans rohingyas.

"Ceux qui ont commis un massacre à Inn Din ont été condamnés à dix ans de prison, s'est écrié Kyaw Soe Oo à la sortie du tribunal. Nous n'avons fait que tenter de vérifier l'information et nous risquons 14 ans de prison".

"On a juste fait notre travail", a ajouté Wa Lone dans le véhicule de police qui l'emmenait.

Wa Lone a 32 ans aujourd'hui. Ses amis ont fêté cela sans lui. Pour les épouses des deux journalistes, l'attente est insupportable.

La Birmanie n'a pas plié face aux pressions internationales qui dénonce une atteinte à la liberté de la presse. Le pays est déjà condamné pour ce que l'ONU qualifie de nettoyage ethnique, contre les Rohingyas musulmans.

L'armée a reconnu que des soldats et des villageois bouddhistes avaient tué de sang-froid des captifs rohingyas en septembre dernier.

La crise a causé l'exil de 700.000 Rohingyas au Bangladesh voisin.

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