La loi asile-immigration est passée à l'Assemblée nationale

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Par Sandrine Delorme avec Reuters, AFP
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Les députés l'ont adoptée à 228 voix pour, 139 contre et 28 abstentions. Au tour du Sénat d'en débattre en juin.

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Après 61 heures de joutes enflammées et un millier d'amendements examinés , mais très peu adoptés, le projet de loi "asile-immigration" du gouvernement français a passé la première étape de son adoption. L'assemblée nationale l'a adopté en première lecture avec 228 voix pour, 139 contre et 28 abstentions.

Toute la gauche socialiste, les députés communistes, les "Insoumis" ont voté contre, de même que les Républicains et le Front national, mais évidemment pas pour les mêmes raisons. Au sein du groupe la République en marche, Jean-Michel Clément a voté contre et aussitôt annoncé quitter le mouvement du président Macron.

Le texte vise à réduire à six mois, contre onze aujourd'hui, l'instruction de la demande d'asile. Objectif affiché : faciliter à la fois l'expulsion des déboutés et l'accueil des acceptés. Au Sénat maintenant de prendre la suite, la majorité de droite a déjà promis d'"amender considérablement" le projet, les débats s'ouvriront en juin.

Il faut savoir qu'hier, dans les dernières heures, l'Assemblée a voté, au grand dam de la droite, l'assouplissement du "délit de solidarité" pour certaines personnes venant en aide aux migrants.

Mais attention, il ne s'agit pas d'une abrogation, seulement de la définition d'exemptions.

Exemption pour "toute personne qui fournira des conseils et de l’accompagnement, notamment juridiques, linguistiques ou sociaux, ou des prestations de restauration, d’hébergement, des soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes aux réfugiés".

L’exemption visera aussi "toute autre aide visant à préserver la dignité ou l’intégrité physique de celui-ci, ou bien tout transport directement lié à l’une de ces exceptions, sauf si l’acte a donné lieu à une contrepartie directe ou indirecte ou a été accompli dans un but lucratif".

Ce qui veut dire que pour l'agriculteur du sud de la France Cédric Herrou, cela ne change rien car la justice française estime qu'il tire une contrepartie militante de son aide aux migrants. Déjà condamné à 4 mois de prison avec sursis, il est toujours poursuivi par le parquet de Grasse et risque encore 5 ans de détention et 30 000 euros d'amende.

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