Le controversé parti Islam en Belgique

Le controversé parti Islam en Belgique
Par Grégoire LoryAissa Boukanoun
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Le programme du parti Islam provoque la polémique à quelques mois des élections communales.

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Application de la charia, instauration d'une démocratie islamiste, séparation des femmes et des hommes dans les transports en commun, tous ces principes forment le socle du programme du parti Islam en Belgique. 

La formation compte se présenter dans 28 communes à Bruxelles et en Wallonie lors des élections locales du mois d'octobre. 

Le président du parti Islam Abdelhay Bakkali Tahiri

Le parti avait remporté en 2012 deux sièges de conseiller, à Molenbeek et à Anderlecht. Pour son président ce programme répond à une demande "de la gente féminine, qui se sent vraiment harcelée". Abdelhay Bakkali Tahiri prend d’ailleurs exemple sur ce qui se passe au Japon "où il y a des wagons réservés spécialement aux femmes pendant les heures de pointe".

L'ensemble du paysage politique belge dénonce les propositions du parti Islam. Certains souhaitent même l'interdiction de la formation politique. Pour le directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen, Hasni Abidi, l'émergence de cette formation n'a cependant rien d'étonnant. 

Le directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe Hasni Abidi

"Ce parti est à l'image un peu de la poussée populiste et nationaliste d'autres partis qui sont situés à l'extrême droite ou à l'extrême gauche" explique-t-il. Mais Hasni Abidi ajoute qu’il n’est pas possible de "procéder à l'interdiction d'un parti politique même si ce parti prône des idées extrêmes parce que le paysage politique a suffisamment de place pour tous ces partis".

Selon une enquête publiée en 2016 la Belgique compte plus de 780 000 musulmans soit 7% de la population.

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