Manifestations à Madagascar : la crise politique s'envenime

Manifestations à Madagascar : la crise politique s'envenime
Par Sandrine Delorme avec AFP, Reuters
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L'opposition malgache exige le départ "de suite" du président Hery Rajaonarimampianina, "responsable de la tuerie de samedi", et refuse de retourner à la table des négociations.

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Les Malgaches sont redescendus dans la rue hier pour la sixième journée consécutive pour exiger le départ "immédiat" du président Hery Rajaonarimampianina. Et l'opposition refuse de retourner à la table des négociations entamées la veille avec le pouvoir. 

Des centaines de manifestants ont convergé pacifiquement vers le tribunal d'Anosy pour déposer plainte contre le chef de l'Etat et le gouvernement. Ils les accusent d'être les "responsables de la tuerie de samedi" : deux partisans de l'opposition avaient alors été tués lors d'une manifestation interdite qui avait dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre. 

Hier, les parlementaires de l'opposition ont aussi défilé jusqu'à la Haute cour suprême pour déposer une pétition contre les nouvelles lois électorales jugées favorables au gouvernement en place :

"Ces nouvelles lois ont été spécialement réalisées pour exclure deux candidats potentiels. Ces lois ouvrent également la voie à la fraude électorale massive, que ce soit directement ou indirectement, c'est pourquoi nous les rejetons", a expliqué Hanitra Razafimanantsoa, député de l'opposition et vice-présidente du Sénat.  

Le président Hery Rajaonarimampianina qui est en poste depuis 2014 dénonce une tentative de coup d'Etat. On le voit ici avec son prédécesseur et opposant Andry Rajoelina, qui, tout comme l'ancien président Marc Ravalomanana, ne peut pas se représenter, selon les nouvelles lois électorales.

Dans la fronde actuelle, les deux hommes font front commun contre le pouvoir en place.

Dans quelques mois, des élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu. Le président dont l'opposition réclame la démission n'a pas encore annoncé s'il se représentait. Les négociations de sortie de crise, sous l'égide de l'Union africaine, sont au point mort.

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