Pauvreté, corruption et un taux de chômage élevé : voilà à quoi doit s'attaquer le futur Premier ministre arménien, paroles de jeunes, désabusés.
Alors que l'Arménie vit une crise politique majeure, rencontre avec de jeunes citadins à Erevan la capitale.
Avec un taux de chômage de 20%, le pays voit sa jeunesse émigrer en quête d'un travail. Même les plus instruits n'y croient plus, leur avenir disent-ils est bouché. Le mouvement de contestation qui anime le pays depuis deux semaines est synonyme d'espoir.
"Notre société est en train de changer. Les jeunes rêvent d'une vie différente. Nous sommes déterminés à changer nos vies. Nous avons besoin d'emplois, de justice, pas de corruption. Nous voulons rester dans le pays, nous avons confiance en nous-mêmes et nous y parviendrons" indique Mayarpi Bazikyan, professeure de musique.
Arpine Ervandyan, est créatrice de foulards. Cette jeune femme de 26 ans vend ses pièces sur le marché chaque weekend. Elle voudrait que les jeunes restent en Arménie : "Les jeunes quitte le pays, parce qu'ils n'ont pas trouvé de travail ici. Ils ont étudié pendant des années, peut-être 7 ans, 9 ans, mais ils n'ont toujours pas trouvé de travail".
Pour la plupart des Arméniens, la classe politique doit s'attaquer à la pauvreté et à la corruption alors que les oligarques ont toujours la main haute sur l'économie du pays qui compte près de 3 millions d'habitants.
"Corruption et chômage élevé : c'est ce que la plupart des gens disent lorsqu'on leur demande ce qui se cache derrière les troubles sociaux. Au-delà des batailles politiques et des dirigeants ambitieux, une grande partie de la société arménienne se sent négligée et exclue, une situation qu'elle ne peut plus supporter" explique notre envoyé spécial à Erevan, Apostolos Staikos.