Lesbos : la colère des habitants de l'île

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Tous droits réservés REUTERS/Elias Marcou
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Par Euronews avec AFP
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Le premier ministre grec Alexis Tsipras a défendu jeudi à Lesbos l'accord migratoire controversé conclu entre l'UE et la Turquie tout en essayant d'apaiser la colère sur cette île où sont bloqués près de 9000 réfugiés et migrants.

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"Sans ce cadre, les choses auraient été trois fois pires", a déclaré Alexis Tsipras dans un discours, se référant à l'accord de mars 2016 qui a considérablement limité les arrivées à Lesbos depuis la Turquie voisine. "Il y a trois ans, nous avions 4000-5000 personnes qui arrivaient chaque jour", a t-il souligné, tout en admettant que la situation actuelle était "très difficile pour les migrants et les résidents".

De nombreux résidents ont manifesté au moment de son discours, la plupart d'entre eux venant du village de Moria, où est situé le camp le plus surpeuplé de l'île. L'île grecque de 86 000 habitants a vu transiter des centaines de milliers de réfugiés et migrants en quête d'Europe.

L'organisation Médecins sans frontières (MSF) a averti plus tôt dans la journée que Lesbos était aujourd'hui en train d'atteindre "un point de rupture". "Environ 500 personnes arrivent chaque semaine à Lesbos, la surpopulation tout comme la demande grandissante de soins poussent le camp à un point de rupture", a détaillé l'ONG.

La venue du chef du gouvernement a également été marquée par la fermeture générale des commerces de l'île qui protestaient contre cette crise migratoire mais aussi contre une prochaine augmentation des taxes, en juin prochain, qui devrait selon les habitants diminuer les revenus du tourisme.

En avril, plus d'une dizaine de migrants et réfugiés, notamment des ressortissants afghans, avaient été blessés au cours d'affrontements avec un groupe d'extrême droite à Lesbos. Alexis Tsipras a assuré que les services de l'asile grec devaient recevoir des renforts pour accélérer les procédures, et que la Grèce ne tolérerait pas d'attaques "meurtrières" contre les réfugiés.

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