"Hariri devrait rester Premier ministre" (expert)

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Par Euronews
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Entretien avec Marwan Maalouf, professeur de droit à l'université de Kaslik après les élections législatives au Liban.

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Les Libanais ont largement boudé les élections législatives de ce dimanche malgré le fait qu'il n'y ait pas eu d'élections depuis presque dix ans. Outre le désintérêt pour la campagne, les électeurs ont apparemment été désarçonné par le nouveau mode de scrutin à la proportionnelle qui les a parfois obligés à choisir parmi des listes alliant leurs candidats à des partis qu'ils ne soutenaient pas.
Nous avons demandé à un politologue libanais son avis sur les résultats de ces élections.

Marwan Maalouf, professeur à l'Université de Kaslik :

"Le taux de participation n'a pas été aussi élevé que prévu, et ce, pour deux raisons : beaucoup de gens ont été déçus par la classe politique. Ils n'ont vu aucun changement et n'ont pas été attirés par le discours réformiste des partis politiques."

"C'est pourquoi les gens qui se sont rendus aux urnes étaient déjà des supporteurs de ces partis, et non des électeurs indécis. Ces derniers ont majoritairement décidé de ne pas aller voter."

"A ce stade, seulement trois ou quatre candidates ont été élues cela n'est pas encore confirmé. Je pense que nous aurons la première députée voilée au parlement. Elle était ministre dans l'ancien gouvernement.

Sans surprise, il semble par ailleurs que le Hezbollah et le parti Amal aient définitivement sécurisé leurs sièges. Par contre la surprise ce sont les résultats de Beyrouth : le parti du Premier ministre Saad Hariri n'a pas remporté autant de sièges que prévu et il semble qu'il ne termine pas en première position."

"Il y a des personnalités au Parlement libanais qui n'ont pas obtenu suffisamment de voix et cela a été une surprise pour beaucoup d'observateurs. Ainsi, malgré quelques changements, la scène politique et la répartition des pouvoirs resteront les mêmes même malgré la défaite du parti de Hariri qui a perdu un certain nombre de sièges comme je vous l'ai dit."

"Mais même s'il a perdu à Beyrouth, en raison de son alliance avec le Président Michel Aoun, il restera à coup Premier ministre du prochain gouvernement."

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