Des bloqueurs qui les empêchaient d'entrer dans les salles d'examen ont été délogés par la police
Leur mot d'ordre : "pas de partiels, pas de sélection". Une centaine d'étudiants opposés à la réforme de l'université en France ont fait barrage devant la Maison des examens d'Arcueil, dans le Val-de-Marne, un site où des étudiants de Nanterre venaient passer leurs épreuves, leur faculté étant elle-même paralysée par les bloqueurs.
Au terme d'un face-à-face tendu entre les deux groupes, la police a chargé pour déloger les frondeurs, parmi eux le député de la France insoumise Eric Coquerel, furieux du recours aux gaz lacrymogènes.
"Vous ne savez pas les conséquences que ça a, c'est vraiment de la provocation !", a-t-il dit au policier qui l'avait "gazé".
"ce gouvernement stoppe tous ceux qui relèvent la tête et nous on pense que la riposte à ça, c'est la grève générale, a de son côté clamé un étudiant gréviste. Il faut que chacun et chacune prenne ses responsabilités ; les cheminots, les postiers, les hospitaliers, les fonctionnaires. Tous en grève contre les lois antisociales de Macron et contre cette répression inacceptable ! On demande le retrait de la loi ORE, l'abrogation de cette loi, et un investissement massif de l’État dans nos universités. Si ils ont les moyens pour financer des keufs pour nous taper comme ça, pourquoi ils pourraient pas créer des places dans nos universités !"
Au final, les partiels ont à nouveau été reportés. Le président de l'université de Nanterre envisage désormais des examens en ligne pour éviter ces débordements.
Pour ses opposants, la loi dite "Orientation et réussite" instaure un système de sélection. Deux universités restent bloquées par des étudiants grévistes et cinq autres perturbées.