Gaza pleure ses morts

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Tous droits réservés REUTERS/Mohammed Salem
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Par Euronews
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Au lendemain des heurts sanglants à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, les Palestiniens ont commencé à enterrer les nombreuses victimes. La plus jeune d'entre elles est une petite fille âgée de huit mois, apparemment décédée à cause de gaz lacrymogène.

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Après les heurts sanglants entre manifestants palestiniens et soldats israéliens, Gaza pleure ses morts.

Les funérailles des dizaines de victimes ont débuté ce mardi. La plus jeune d'entre-elles, Leïla, avait tout juste 8 mois.

Alors que la grande majorité des Palestiniens ont été tués par des tirs de snipers israéliens, la petite fille serait elle décédée à cause de l'inhalation de gaz lacrymogène.

Sa famille tient l’État d'Israël pour responsable, sans toutefois s'attarder sur les raisons pour lesquelles le bébé se trouvait au beau milieu des affrontements, à la frontière entre la bande de Gaza et l’État hébreu.

"Je suis allée chercher ma fille et on m'a dit qu'elle avait été emmenée à l'hôpital. J'y suis allée et c'est là que j'ai appris sa mort", explique Seham al-Ghandour, la mère de Leïla.

 Fatma al-Ghandour, la tante de la petite fille décédée, est en colère contre les soldats israéliens :

"Ils n'ont pas eu de pitié pour une fillette, ils ont envoyé des bombes de gaz vers elle. Ils l'ont tué avec du gaz lacrymogène. Aucune pitié pour elle ni personne. Elle était coupable de quoi pour mourir ainsi ?"

Huit mineurs parmi les Palestiniens tués

Devenue le symbole de la barbarie envers les Palestiniens ce lundi 14 mai, Leïla n'est pas la seule enfant victime puisque huit mineurs sont également décédés. En tout, au moins 2400 personnes ont été blessées.

"C'est un véritable massacre qui s'est produit. Hier nous avons reçu 500 blessés dans cet hôpital, avec des blessures principalement aux jambes.C'est au-delà de nos capacités d'accueil d'avoir plus de 25 patients en même temps, donc c'est vraiment dur pour nous de gérer autant de blessés", raconte le Dr Ayman Al Sahabany.

Tandis que Paris "condamne les violences" et qu'Amnesty International dénonce une "violation abjecte" des droits de l'Homme, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu , a lui justifié l'usage de la force pour défendre ses frontières.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va se réunir spécialement vendredi pour examiner "la détérioration de la situation des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés", a-t-on appris mardi auprès du Conseil.

Ce lundi, près de 60 manifestants palestiniens sont morts sous les balles israéliennes, ce qui constitue la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis 2014.

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