Les triomphes du 71e Festival de Cannes

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Par Cyril Fourneris
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La Palme d'Or a été attribuée au film japonais "Une histoire de famille". Spike Lee et Nadine Labaki ont été primés.

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La Palme d'Or du 71e Festival de Cannes a été remise samedi soir au Japonais Hirokazu Kore-eda, réalisateur du film "Une affaire de famille". L'histoire d'une famille de petits délinquants qui adopte un enfant rencontré dans la rue.

"C'est magnifique de pouvoir ramener cette récompense à l'équipe, qui est restée au Japon. Quand j'ai appris que le film était Palme d'or, j'étais stupéfait, c'est fantastique. Maintenant je dois redescendre sur terre, continuer de faire parler mon coeur dans mon travail de réalisateur et faire des films intègres", déclare Hirokazu Kore-eda au micro d'Euronews.

L'un des moments forts de la cérémonie de clôture fût le discours d'Asia Argento. L'actrice italienne a glacé le Palais des Festivals en assurant qu'il y avait d'autres Harvey Weinstein dans la salle, après avoir accusé le producteur en disgrâce de l'avoir violée à Cannes, en 1997.

"Tout était fait pour que cette Palme d'or soit politique cette année, avec un jury emmené par une femme et la question de la parité dans toutes les bouches. Mais au final, le jury de Cate Blanchett a mis un point d'honneur à éviter de jouer le jeu de la politique. Ce fût une grande année pour le cinéma asiatique et cette Palme d'or vient l'illustrer", résume notre envoyée Belle Donati.

Le Grand Prix du Festival a été remis au réalisateur américain Spike Lee ("Do the Right Thing", "Malcolm X"...) pour "BlackKkclansman", l'histoire vraie d'un détective noir parvenu à infiltrer le Ku Klux Klan, dans le Colorado des années 1970.

La cinéaste libanaise Nadine Labaki s'est vu remettre le Prix du jury, pour "Capharnaüm", qui nous plonge aux côtés d'enfants réfugiés jetés dans les bas-fonds de Beyrouth. "J'espère que cette récompense permettra de donner un écho à cette voix. Cela peut paraître naïf de prétendre que ce film changera quelque chose... Je n'en sais rien. Mais si cela permet au moins de lancer un débat, ce sera un début", espère Nadine Labaki.

Le prix d’interprétation féminine revient à la Kazakh Samal Yeslyamova pour son puissant rôle dans "Ayka", du Russe Sergueï Dvortsevoy. A notre micro, Samal Yeslyamova ne tarit pas d'éloge au sujet du réalisateur: "Je lui dois beaucoup, si j'ai obtenu ce prix, c'est uniquement grâce à lui et à son travail", assure-t-elle modestement.

L'Italien Marcello Fonte s'est vu remettre le Prix d'interprétation masculine, pour son rôle dans "Dogman", de Matteo Garrone. "C'est comme si tout le travail que j'ai fourni jusqu'ici avait finalement une valeur. Je doutais, ne savais pas vraiment où j'allais mais ce prix me fait penser que j'ai pris la bonne voie", déclare, comblé, le comédien.

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