Nicaragua: entrée en vigueur de la trêve après un mois de manifestations

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Le Nicaragua a vécu samedi le premier des deux jours de la trêve conclue entre le gouvernement et l'opposition, après un mois de manifestations contre le chef de l'Etat Daniel Ortega, qui ont fait plus de 60 morts. Au moins quatre étudiants ont été blessés samedi soir quand des personnes à bord de voitures ont tiré sur un bâtiment universitaire dans des circonstances confuses. "Le président Daniel Ortega s'est engagé à respecter une trêve de 48 heures impliquant que cesse la répression mais aujourd'hui l'université nationale d'agronomie (UNA) a été attaquée par des troupes de choc", a déclaré une porte-parole des étudiants. Une délégation de la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH), arrivée dans le pays pour évaluer la situation à l'origine de la contestation, s'est rendue sur place et a confirmé les quatre blessés, précisant qu'il s'agissait de blessures légères. La trêve de deux jours, effective samedi et dimanche, a été conclue vendredi lors de discussions menées sous l'égide de l'Eglise catholique entre les représentants du gouvernement de Daniel Ortega et ses opposants afin de trouver une issue à la crise profonde qui secoue le pays après un mois de manifestations. D'après cet accord, le gouvernement s'est engagé à retirer des rues les troupes "anti-émeutes, groupes de choc et sympathisants" et ses opposants à "favoriser les meilleures conditions possibles pour le dialogue et la reprise de la circulation". Les étudiants à la pointe du mouvement de protestation se sont engagés à manifester de manière pacifique sans bloquer la circulation. Les étudiants ont toutefois exigé samedi que le gouvernement cesse de "jouer double jeu" après la publication par des médias officiels des papiers d'identité et adresses des leaders du mouvement sous le titre "les visages du chaos". Les étudiants n'excluent pas un mouvement de blocage à l'échelle du pays si le gouvernement reprend la répression et si le dialogue ne donne pas de résultat. "Si nous ne mettons pas à profit cet espace (de dialogue), le risque est que cela débouche sur une guerre", a estimé le leader étudiant Lester Aleman. Samedi, des milliers d'opposants ont salué l'entrée en vigueur de la trêve de deux jours en défilant à pied ou en voiture à travers le sud de la capitale Managua. Au même moment, des milliers de partisans du gouvernement se sont massés sur l'avenue Simon-Bolivar dans le nord de la ville pour assister à un concert en faveur de la paix et commémorant la naissance du héros national Augusto César Sandino (1895-1934). L'entrée en vigueur de la trêve intervient alors qu'une délégation de CIDH est arrivée samedi dans la ville de Masaya (sud) pour s'entretenir avec les personnes victimes de la répression gouvernementale. Au même moment, d'autres membres de la CIDH se sont rendus dans la ville de Leon (ouest) ainsi qu'auprès des étudiants de l'Université polytechnique de Managua. Au moins 63 personnes ont été tuées et quelque 500 blessées lors de cette vague de contestation à travers le pays, selon le dernier bilan des ONG. La contestation, qui a débuté le 18 avril après une réforme des retraites abandonnée depuis, dénonce la confiscation du pouvoir par le président Ortega, 72 ans, un ex-leader de la révolution sandiniste (1979) au pouvoir de 1979 à 1990 puis depuis 2007.

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