Italie : premier gouvernement populiste en formation

Italie : premier gouvernement populiste en formation
Tous droits réservés 
Par Euronews avec AFP, Reuters
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Novice en politique, Giuseppe Conte devrait diriger un gouvernement avec pour ministres les chefs du Mouvement 5 Étoiles et de la Ligue d'extrême droite.

PUBLICITÉ

Giuseppe Conte, novice en politique s'est attelé à la composition du gouvernement après 80 jours de crise politique. En cela l'Italie innove. Et pour sa première adresse au peuple italien et aux Européens, le juriste d'une cinquantaine d'année, inconnu du grand public a déclaré vouloir "restaurer la stature du pays à l'international et sur la scène européenne" en se faisant "l'avocat de la défense du peuple italien".

Le président Sergio Mattarella avait hésité 48 heures avant de le nommer, peu convaincu de son autorité face aux chefs du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue d'extrême droite.

Selon les médias italiens, Luidi Di Magio pourrait prendre la tête d'un grand ministère du Développement économique et Matteo Salvini du ministère de l'Intérieur. Le nom qui poserait problème serait celui de Paolo Savona, de la Ligue, au poste de ministre de l'Économie, un homme qui considère l'Euro comme "une cage allemande" pour l'Italie.

Garant du respect des traités internationaux, le président Mattarella, élu par un Parlement à majorité de centre gauche, tient à s'assurer que l'Italie respectera ses engagements européens. Il a récemment rappelé qu'il avait seul le pouvoir de nommer les ministres et qu'il pouvait refuser de valider des lois risquant de peser sur le budget.

Et Bruxelles a de quoi s'inquiéter : le programme commun négocié par le M5S et la Ligue prévoit en effet des baisses drastiques d'impôts, l'instauration d'un revenu de citoyenneté ou encore l'abaissement de l'âge de la retraite dans le deuxième pays le plus vieux du monde.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Mattarella fait de la résistance

Bruxelles appelle l'Italie à la rigueur

Italie "antisystème" : Bruxelles craint une nouvelle crise de l'euro