Top 14: Castres, la force sacrée du collectif

Top 14: Castres, la force sacrée du collectif
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Portée à son paroxysme par Christophe Urios, son entraîneur, la notion de collectif est le moteur de la réussite d'une équipe castraise qui ne partira pas favorite face au Racing 92, samedi en demi-finale du Top 14, mais compte déjouer une nouvelle fois les pronostics grâce à sa recette maison. D'abord il y a les chiffres, imparables. "Avec le 11e budget et une masse salariale inférieure à la moyenne du Top 14, si on n'a pas ce collectif qui permet de se transcender, on n'est pas invités", expose le président castrais Pierre-Yves Revol. Dans la sous-préfecture du Tarn, qui cultive malicieusement ce statut "d'éternel outsider", Christophe Urios s'est donc adapté. Si, à 52 ans, le manager du CO vivra samedi sa première demi-finale de Top 14, l'ancien talonneur s'appuie sur les mêmes préceptes depuis bien plus longtemps. "Cela me vient de mon éducation: je crois à certaines valeurs essentielles. J'étais déjà comme ça en tant que joueur, j'avais du mal à comprendre que l'on ne fonctionne pas bien ensemble ou que certains entraîneurs ne fassent pas du collectif leur priorité", explique-t-il. - "L'homme au coeur du projet" - Des extraits de films, comme "Le fis à Jo", projeté aux joueurs à l'issue de la victoire à Toulouse en barrage le week-end dernier (23-11), ou les fameuses olympiades du début de saison pour souder le groupe à travers des épreuves physiques. "Pour lui, l'homme est au coeur du projet", résume le deuxième ligne Thibault Lassalle qui fréquente Urios depuis 2012 et son arrivée à Oyonnax, qu'Urios mènera de la Pro D2 à la phase finale du Top 14 en 2015. "Il a gardé ses principes, c'est quelqu’un de vrai. Je l'ai retrouvé (après un passage par Toulon, NDLR) juste un peu plus ambitieux mais la façon de manager est la même", ajoute Lassalle. "Si je l'ai suivi à Castres, c'est parce que j'aime cette philosophie: tout donner pour le copain d'à côté. Il aime que l'on se resserre, que la solidarité soit au cœur de notre façon de vivre, sur et en dehors du terrain: c'est ça, notre force", complète l'ouvreur Benjamin Urdapilleta, un ancien d'"Oyo" lui aussi. Éculé, souvent galvaudé, le concept prend dans le Tarn un sens quasi mystique: "le collectif sacré". "Christophe et son staff insistent quotidiennement là-dessus. Je trouve ça plaisant de voir que dans ce Top 14, même sans star, on peut faire une belle saison en se transcendant grâce à d'autres vertus", sourit l'ailier Armand Batlle, auteur d'un doublé face à Toulouse. - "La star, c'est l'équipe" - "Je le dis souvent, c'est vrai. Après, dans ce collectif sacré, il y a quand même des joueurs sacrément bons", modère Urios. Ceux-là n'auront droit à rien de plus que les autres "car ici la star, c’est l'équipe", résume Lassalle. "Ça se travaille jour après jour. Il faut de l'humilité. Accepter de voir un coéquipier qui joue à ta place, faire un bon match et aller le féliciter", décrypte Rodrigo Capo Ortega, capitaine en début de saison puis remplacé dans cette fonction par le néo-international Mathieu Babillot. "On a voulu changer certaines choses dans le management. C'est compliqué, ça peut te péter à la gueule, mais il y a de la confiance entre nous: on est des mecs de parole, de valeurs. On forme une vraie équipe et c'est notre plus belle victoire de la saison", savoure Urios. La recette peut-elle mener le Petit Poucet au titre, cinq ans après celui remporté par le duo des deux Laurent, Labit et Travers, qui seront samedi dans le camp d'en face ? "Oui, je pense", répond l'arrière Julien Dumora, auteur d'une excellente saison. Dans son regard, pas l'ombre d'un doute.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Grand Chelem de Judo de Tbilissi : un podium dominé par des légendes du judo

Grand Chelem de Judo de Tbilissi : un podium dominé par la Géorgie

La Géorgie remporte l'or lors de la première journée du Grand Chelem de Judo à Tbilissi