Albanie: 11 policiers et un journaliste blessés lors d'une manifestation de l'opposition

Albanie: 11 policiers et un journaliste blessés lors d'une manifestation de l'opposition
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Onze policiers et un journaliste ont été blessés samedi lors d'une manifestation de l'opposition albanaise pour réclamer la démission du ministre de l'Intérieur dont elle accusent le frère d'être lié au trafic de drogue, a indiqué la police. "Onze policier ont été blessés lors de la manifestation par des jets de pierres", a déclaré lors d'une conférence de presse le directeur de la police albanaise, Ardi Veliu. Par ailleurs, un journaliste d'un journal proche du Parti démocratique (PD, opposition) a été également blessé à la tête devant l'immeuble du ministère de l'Intérieur, a constaté un photographe de l'AFP. Il a été hospitalisé. Selon le PD, il a été "frappé par la police avec une matraque". Des milliers de manifestants, selon une journaliste de l'AFP, ont répondu à l'appel de l'opposition de centre-droit pour exiger dans la rue le départ du ministre de l'Intérieur Fatmir Xhafaj. Après avoir manifesté devant le siège du gouvernement où ils ont réclamé également la démission du Premier ministre socialiste Edi Rama, les manifestants sont allés devant le ministère de l'Intérieur. Ils ont jeté des fumigènes ainsi que des oeufs et des pierres. Un important cordon de policiers anti-émeute avait été déployé, empêchant les manifestants à s'approcher du ministère de l'Intérieur. Une bousculade a eu lieu, selon la journaliste de l'AFP. L'opposition accuse le ministre de "protéger" son frère Agron Xhafaj, condamné en 2012 par contumace en Italie à 7 ans et deux mois de prison pour trafic de drogue et selon elle "toujours impliqué dans des affaires de stupéfiants". Elle a publié récemment un enregistrement dans lequel un homme présenté comme Agron Xhafaj semble s'entretenir avec des trafiquants. Le parquet a indiqué jeudi avoir ouvert une enquête, précisant que l'enregistrement a été envoyé à un laboratoire spécialisé en Italie pour vérification. "Si l'analyse scientifique prouve que les accusations du Parti démocratique sont fondées, alors je présenterai bien sûr ma démission", a tweeté le ministre de l'Intérieur. Le gouvernement a dénoncé "un chantage mafieux contre le ministre de l'Intérieur" engagé dans la "réforme de la Justice conjointement avec les partenaires internationaux, les Etats-Unis et l'Union européenne". Devant les manifestants, le leader de l'opposition, Lulzim Basha, a accusé Edi Rama de "collusion avec le crime organisé" et d'avoir "plongé le pays dans la misère". Le Parti socialiste de Rama a entamé en 2017 un deuxième mandat de quatre ans à la tête du gouvernement. Membre de l'Otan depuis 2009, l'Albanie souhaite ouvrir cette année des négociations d'adhésion à l'Union européenne.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'ex-dirigeant de FTX Sam Bankman-Fried condamné à 25 ans de prison

UE : la Roumanie et la Bulgarie vont intégrer l'espace Schengen de libre circulation

Les forces russes ont bombardé l’Ukraine, ciblant des zones résidentielles