Mattarella fait de la résistance

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Par Euronews
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Le président italien s'est engagé dans un bras de fer avec la ligue et le M5S, les nouveaux maîtres de l'exécutif. Il refuse de nommer un eurosceptique au ministère de l'économie.

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A peine trois jours après la nomination de Giuseppe Conte à la tête de l'exécutif italien, la situation semble à nouveau bloquée. Au cœur des tractations, un homme : Paolo Savona, eurosceptique convaincu, pressenti pour le poste de ministre de l'Economie. Le président italien refuse de le nommer. Selon la presse italienne, il n'entend pas revenir sur cette prérogative en dépit de la colère de la Ligue pour deux raisons: ne pas isoler l'Italie en Europe et protéger la fonction présidentielle.

"Si quelqu'un ralentit ce processus de changement et détruit un travail de quinze jours d'engagement et de sacrifices, je vais encore me mettre en colère", a prévenu Matteo Salvini, le leader de la Ligue.

Samedi, il a reçu le soutien de Steve Bannon, ancien conseiller du président américain Donald Trump, en visite à Rome.

"Salvini a raison. Savona a les idées très claires sur l'Europe, l'Allemagne et l'euro", a déclaré M. Bannon, interrogé par la chaîne de télévision SkyTG24. "Le monde entier a les yeux tournés vers l'Italie, il est temps de célébrer ce grand changement", a-t-il ajouté, se félicitant que le vote antisystème ait dépassé les 50% en Italie à l'occasion des législatives du 4 mars.

Luigi Di Maio (M5S)  est lui galvanisé par sa position de dirigeant du premier parti d'Italie. "Plus on est attaqués, plus je suis motivé pour continuer avec ce gouvernement. Les gens qui nous attaquent démontrent que nous sommes sur la bonne voie, celle qui nous permettra de renvoyer à la maison ces "proxénètes" qui vivent grâce à notre argent depuis vingt ans".

Toujours d'après la presse italienne, Matteo Salvini, en hausse dans les sondages, menace de "tout faire sauter" et donc de retourner devant les électeurs, si Mattarella continue de bloquer. 

Quant à Conte le Président du conseil, il a reçu samedi soir, par téléphone, le soutien d’Emmanuel Macron pour former le nouveau gouvernement.

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