GP de Monaco: Ricciardo fait monter les enchères sur son avenir

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En gagnant dimanche le Grand Prix de Monaco, l'Australien Daniel Ricciardo, en fin de contrat chez Red Bull, a fait monter davantage encore les enchères sur son avenir. Qui de son écurie actuelle, Ferrari ou Mercedes remportera la mise? Si la course a ressemblé à la procession de Sainte Devote, qui a lieu en Principauté tous les 27 janvier, le pilote de 28 ans a impressionné en menant de bout en bout malgré des freins arrière en surchauffe et la perte de deux vitesses sur huit. "Il a été incroyable dans ces conditions, on aurait dit qu'il faisait sa petite balade du dimanche après-midi", s'est émerveillé Christian Horner, le patron de Red Bull. "Je ne pense pas qu'un autre pilote y serait parvenu", a souligné un autre dirigeant de l'équipe autrichienne, le Dr Helmut Marko, d'ordinaire avare en éloges. Ce n'est pas un hasard si Ricciardo a parlé de "rédemption" après son premier succès monégasque. D'abord traité en variable d'ajustement, il est désormais un pitbull dans le jeu de quilles du mercato de la F1 et poursuit deux objectifs: un baquet lui permettant de prétendre au titre et un salaire à huit chiffres. Même s'il est revenu à 32 points de la tête, sa monoplace actuelle ne lui offre que peu d'espoir. Il est peu probable de le voir rester chez Red Bull, au portefeuille dégarni et qui risque de perdre à court terme son motoriste Renault, après son génial directeur technique Adrian Newey. - Verstappen privilégié - Seul hic, sur le plan du marketing, primordial en F1, son image sied parfaitement à un vendeur de boissons énergétiques à base d'eau sucrée, moins à des constructeurs de voitures de luxe. Vendredi lors de la soirée caritative de la fondation Jackie Stewart au Méridien Beach Plaza, Ricciardo aurait pu défiler aux côtés de Leclerc, Ocon et Gasly. Au lieu d'une photo de Mohammed Ali ou d'une combinaison de course de Valtteri Bottas, le lot proposé aux enchères aurait concerné sa future équipe à partir de 2019. "Renault ne dirait pas non", reconnaît Cyril Abiteboul, mais l'écurie tricolore n'a pas les moyens de ses ambitions, à moins que ce ne soit l'inverse. Horner, qui moquait jeudi les difficultés de Toto Wolff, son homogue de Mercedes, à faire signer un nouveau bail à un Lewis Hamilton très gourmand, se mord certainement les doigts d'avoir fait tapis en octobre dernier sur Max Verstappen. Devant l'intérêt supposé de la marque à l'étoile, il l'a prolongé avec un meilleur salaire que Ricciardo: autour de dix millions d'euros par saison jusqu'en 2020. Le natif de Perth, "seulement" payé sept millions d'euros, a très mal pris la chose. Depuis son intronisation chez Red Bull au Grand Prix d'Espagne en mai 2016, le Néerlandais de 20 ans a inscrit 394 points contre 492 à son aîné. Réputé avoir une meilleure pointe de vitesse, il commet trop d'erreurs, à l'image samedi de l'accident l'ayant privé de qualifications. Ricciardo, alors sous contrat pour deux ans, n'a pu accepter fin 2016, suite au départ surprise d'un Rosberg tout juste sacré, une offre de Mercedes de devenir l'équipier de Hamilton. - Origines italiennes - "S'il prend sa retraite cette année, il pourra devenir mon manager", a plaisanté dimanche Ricciardo au sujet du Britannique. Dans la même conférence de presse, il a répondu en italien à quelques questions, démontrant une aisance plus grande que Vettel, ce qui n'est pas compliqué. L'Allemand de Ferrari s'accommode très bien du Finlandais Kimi Räikkönen en second et se souvient avoir été dominé par Ricciardo lors de leur saison commune chez Red Bull en 2014. Toutefois s'il ne ramène pas le titre à Maranello à sa quatrième saison, il aura peu voix au chapitre. Anticipant une possible éviction, "Iceman", qui a fréquenté le Championnat du monde des rallyes entre 2009 et 2011, discute avec Toyota pour l'an prochain. Pour sécuriser sa place chez Mercedes, son compatriote Bottas, en fin de contrat comme lui, serait bien avisé de remonter au classement d'ici juillet, lui qui ne fait pas d'étincelles en 2018. Ricciardo a démenti les rumeurs d'un pré-contrat déjà signé avec Ferrari, très intéressé par celui dont le père Giuseppe est né en Sicile et la mère Gracia a des origines calabraises. Liberty Media prévoyant pour 2021 une réduction drastique des budgets, Ricciardo fait aussi figure de très bonne affaire comparé aux rémunérations de Hamilton et Vettel, supérieures à 45 millions d'euros l'année. Plus jeune qu'eux, le "Honey Badger", avec son sourire inimitable, est bien décidé à faire tout son miel de la situation.

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