Mondial-2018: "Il faut faire des rêves réalistes" confie le sélectionneur du Nigéria

Mondial-2018: "Il faut faire des rêves réalistes" confie le sélectionneur du Nigéria
Par AFP
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Son président de Fédération espère carrément "gagner la Coupe du monde" ! "Il faut faire des rêves réalistes", tempère auprès de l'AFP le sélectionneur du Nigeria Gernot Rohr, conscient de "l'attente exceptionnelle" autour de son équipe. Pour lui, un huitième comme en 2014, "serait déjà un exploit". QUESTION: Que ressentez-vous à l'idée de disputer, à 64 ans, votre première Coupe du monde ? REPONSE: "Bien sûr beaucoup de joie ! Mais ça suffit maintenant, on a eu le temps de l'oublier, on est maintenant dans une situation où l'on se prépare. Les sensations vont venir à l'approche du premier match, ce n'est pas le cas encore. Le Graal, ce n'est pas d'être qualifié mais ce sera si cela se passe bien ! Déjà y participer, c'est formidable mais ce n'est pas une fin en soi. Je ne veux pas décevoir les gens qui sont tellement branchés sur ça et motivés. On a vraiment envie de leur donner du plaisir". Q: Justement, quelles sont vos ambitions dans ce groupe très compliqué avec l'Argentine, la Croatie et l'Islande ? R: "Je pense que c'est l'un des groupes les plus difficiles. Raisonnablement, l'objectif est de créer l'exploit en sortant de ce groupe, même si au Nigeria les gens rêvent d'aller plus loin. Les dirigeants nous ont fixé comme objectif de faire le mieux possible, même si notre président a dit: +On y va pour gagner la Coupe du monde !+ (rires). J'ai beau lui dire: +Président restons humbles parce que vous allez nous mettre une pression désagréable, les autres vont se demander pour qui ils se prennent!+ On est 47e nation mondiale, dire qu'on va être les premiers c'est un peu prétentieux..." - "Attente exceptionnelle" - Q: Au Nigeria, la pression est si énorme que cela ? Comment la gérez-vous ? R: "L'attente est exceptionnelle, extrême. Mais nous on ne peut que leur promettre de faire du mieux possible. J'ai eu l'occasion de le dire à la TV, on est dans un groupe où il y a le 5e (l'Argentine), le 18e (la Croatie), et le 22e mondial (l'Islande). Il faut faire des rêves réalistes." Q: Mais vous avez déjà battu l'Argentine (4-2 en amical à Krasnodar en novembre dernier), vous savez comment répéter l'exploit... R: "En amical, cela ne veut rien dire et c'était sans Messi en plus. On avait fait un match fantastique, de référence. En plus, on était mené 2-0... Cela donne de la confiance mais pas la garantie qu'on refera le même coup." - "Extrême vigilance" - Q: Pour l'une de ses dernières occasions de devenir champion du monde, Messi risque d'être surmotivé. Comment peut-on réussir à le museler ? R: "Ce n'est pas comme à mon époque où tu disais: +Tu marques Platini, Maradona ou Susic...+. C'est collectivement qu'on pourra l'arrêter, en doublant le marquage, en bloquant les passes qui lui sont destinées, en coupant à la source. Une fois qu'il a le ballon, il faut une extrême vigilance collective: deux voire trois personnes qui doivent être sur sa route. Il va être à mon avis très motivé, il sera là." Q: Votre attaquant Ahmed Musa (CSKA Moscou) est considéré comme une star en Russie, pays pourtant épinglé à plusieurs reprises pour des actes racistes dans ses stades. Pensez-vous que cela puisse être un atout pour prémunir votre équipe d'éventuels problèmes de ce genre ? R: "C'est bien qu'il ait réussi ça ! C'est bon d'avoir comme ça des joueurs qui réussissent dans leur club, qui sont reconnus, aimés par le public russe. On s'en était aperçu quand je l'avais fait entrer à Krasnodar, où tout le public l'avait applaudi. Peut-être qu'il va nous aider à avoir la sympathie auprès des supporters russes, et que cela va leur faire plaisir d'avoir des joueurs qu'ils connaissent aussi. Mais ce qui compte c'est la qualité du joueur avant tout et non ces considérations là... Je pense que la Russie voudra donner une bonne image de son pays dans le monde et je suis sûr qu'ils feront tout en amont pour que ces choses là ne se passent pas. J'ai confiance." Propos recueillis par Yassine KHIRI.

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