Ligue 1: le nouveau propriétaire des droits TV lance son opération séduction

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Par AFP
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Une chaîne 100% Ligue 1 à 25 euros, une recherche d'accords avec tous les opérateurs: le nouveau propriétaire des droits de la Ligue 1 à partir de 2020 a lancé jeudi à Paris une opération séduction visant les téléspectateurs, ses concurrents mais aussi les clubs de Ligue 1. Après la razzia surprise, l'heure est aux explications : le fondateur du groupe Mediapro, le barcelonais Jaume Roures, a présenté son ambitieux programme pour une Ligue 1 qu'il paiera près de 800 millions d'euros par an. Prenant en compte les 3,5 millions de Français qui paient actuellement pour voir du football à la télévision, M. Roures a estimé à 25 euros le prix "raisonnable" d'un abonnement mensuel pour cette chaîne, qu'il devra construire à partir de zéro. Elle diffusera notamment les 10 plus belles affiches de la saison, les matches du dimanche 13h00 et 21h00, du vendredi 21h00 et du samedi 17h00. "On ne va pas faire une chaîne à 50 ou 100 euros: on n'aurait pas d'abonnés", a plaisanté Jaume Roures, balayant les hypothèses lancées mercredi par la direction de son concurrent Canal+, grand perdant de cet appel d'offres. "On va tenter de faire grossir la chaîne avec plus de foot français et plus de foot étranger", a-t-il ajouté devant des journalistes venus en nombre et dans un très bon français. Le groupe pourrait se positionner pour acheter les droits de la Ligue 2 et de championnats étrangers, mais pas d'autres sports. "Notre expérience, c'est que les gens qui s'abonnent à une chaîne de foot ne veulent pas d'autres évènements", a déclaré Jaume Roures. - 'Pas ici pour lutter contre les opérateurs' - Inconnu en France, Mediapro est pourtant un géant en Europe, qui détient la plupart des droits de la juteuse ligue espagnole de football, pour sa diffusion en Espagne et à l'étranger. Le groupe produit aussi de nombreux programmes TV et des films de cinéma comme "Midnight in Paris" de Woody Allen, pour un chiffre d'affaires global de plus de 1,6 milliard d'euros en 2017. Le groupe compte 6.600 salariés dans le monde, dont une majorité de techniciens, qui mettent notamment en image de nombreux championnats de football. En France, il ne compte que 80 salariés et commence déjà à recevoir des CV pour sa future chaîne 100% Ligue 1. Le patron de Mediapro a aussi cherché jeudi à séduire des futurs partenaires pour diffuser sa chaîne. Si des accords sont trouvés d'ici 2020 avec les opérateurs télécoms et TV, tenus en échec dans la course aux droits, cette nouvelle chaîne pourrait être distribuée via Orange, Canal+ ou SFR. Mais aussi via d'éventuels nouveaux acteurs venus d'internet, comme Amazon, qui tâtent le terrain des droits sportifs. "Les abonnés ne doivent pas s'enfuir de Canal+. J'espère que la chaîne qu'on va faire va être disponible chez Canal+", a lancé Jaume Roures. "On n'est pas ici pour lutter contre les opérateurs, on a deux ans pour s'asseoir avec tout le monde et chercher la meilleure solution", a-t-il assuré. - 'Développer' la Ligue 1- Quid de beIN Sports, avec qui le groupe entretient déjà des relations privilégiées en Espagne ? "On va voir quelle est la meilleure solution pour nous deux, sans changer notre projet", a-t-il déclaré à l'AFP. Derrières ces projections ambitieuses, le groupe espagnol compte surtout sur une fulgurante montée en gamme du championnat français de football. L'homme d'affaires catalan estime qu'en rendant la Ligue 1 plus attractive, il pourrait attirer jusqu'à 5 millions d'abonnés en "trois ou quatre ans". "Il y a aucune raison pour que le foot français soit le dernier de la liste du foot européen", a-t-il estimé. "Ce foot ne doit pas servir seulement pour que les Anglais, les Espagnols ou les Italiens enlèvent les joueurs pour les emmener chez eux mais il doit servir pour être encore plus fort, et se développer". "Nous sommes en compétition avec le cinéma, les spectacles", a plaidé M. Roures: la nouvelle chaîne doit "donner des raisons aux gens de rester à la maison"... et s'enthousiasmer devant la Ligue 1.

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