Sommet Trump-Kim : est-il possible de concilier leurs positions ?

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Par Euronews avec AFP, Reuters, APTN
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A New York, le chef de la diplomatie américaine et le bras droit de Kim Yong Chol tentent de concilier les positions de leurs dirigeants pour assurer la tenue du sommet du 12 juin.

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Américains et Nord-Coréens vont-ils parvenir à à fixer un ordre du jour partagé pour le sommet du 12 juin qui doit avoir lieu à Singapour ? Rien n'est moins sûr.

Aucune déclaration à la presse n'a été faite après la première rencontre entre le bras droit du dirigeant nord-coréen, le général Kim Yong Chol et le secrétaire d'État américain Mike Pompeo.

Kim Yong Chol a été vu à l'aéroport JFK, puis dans les rues de Manhattan à New York où il a dîné avec Mike Pompeo dans une tour, près du siège des Nations unies, avant de se retrouver cet après-midi pour reprendre les discussions.

Ce sont les montagnes russes entre les deux pays et après le revirement de Trump qui avait annulé la rencontre la semaine dernière en raison de "l'hostilité de Kim Jong-un", impossible de dire si le sommet aura lieu ou non, même si l'optimisme est de retour à Washington.

Après tout, cela faisait 18 ans qu'un haut responsable nord-coréen n'avait pas foulé le sol américain et il a fallu une levée des sanctions contre Kim Yong Chol pour que cette visite rarissime puisse avoir lieu.

Mike Pompeo et Kim Yong Chol tentent de concilier des attentes à priori très éloignées.

D'un côté, Washington réclame une "dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible", et n'entend lâcher du lest sur les sanctions internationales qu'une fois que le processus, par nature complexe et long, sera achevé ou au moins très avancé.

De l'autre, Pyongyang accepterait de parler d'une dénucléarisation, mais refuse qu'elle soit unilatérale, et sa définition risque d'être éloignée de celle des Américains tant les Nord-Coréens ont jusqu'ici présenté leur arsenal atomique comme une garantie pour la survie du régime.

Des pourparlers diplomatiques tous azimuts sont en tous cas mis en oeuvre : trois séries de rencontres directes sont organisées en parallèle cette semaine à New York, dans la zone démilitarisée entre les deux Corées et à Singapour.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, doit aussi se rendre ce jeudi à Pyongyang.

Et Trump doit rencontrer le premier ministre Shinzo Abe le 7 juin à la Maison blanche.

Qui est Kim Jong Chol ?

Le général Kim est ex-chef espion réputé être un faucon du régime et fin connaisseur de la Corée du Sud. Il a été aux avant-postes de l'extraordinaire détente en cours depuis le début de l'année après l'escalade des tensions de 2017, quand aux tirs de missiles et essai nucléaire nord-coréens succédaient sanctions internationales toujours plus strictes.

Officiellement vice-président du comité central du parti au pouvoir, il s'est rendu aux Jeux olympiques d'hiver au Sud, aux récents sommets intercoréens et en Chine pour accompagner à deux reprises Kim Jong Un.

Il avait déjà rencontré Mike Pompeo le 9 mai dernier lors de la libération des trois otages américains, geste de bonne volonté de la Corée du Nord.

Il s'était rendu à Pékin pour s'entretenir avec le gouvernement chinois avant son arrivée à New York.

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