Top 14: Urios, forte tête et force au cœur

Top 14: Urios, forte tête et force au cœur
Par AFP
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Le Castres Olympique lui ressemble tellement: le directeur sportif tarnais Christophe Urios a façonné un groupe à son image, travailleur, de caractère et où prime l'humain et l'intérêt collectif, pour le mener à la finale du Top 14, samedi contre Montpellier. L'homme fort du CO, c'est bien lui. Urios en impose, physiquement et verbalement, par sa faconde et son verbe fleuri teinté d'accent du Minervois (Aude), dont se régalent les journalistes. Ses joueurs aussi, visiblement, tant il réussit à les faire renverser des montagnes. Avec Castres, qui a éliminé les gros bras de Toulouse et du Racing 92 pour atteindre le Stade de France, comme avec Oyonnax, pris en Pro D2 en 2007 pour l'amener huit ans plus tard à la première phase finale de Top 14 de son histoire. L'ouvreur argentin Benjamin Urdapilleta l'a suivi de l'Ain dans le Tarn, "parce qu'il aime sa philosophie: tout donner pour le copain d'à côté". "Il est très fort en ce qui concerne la cohésion humaine et l'homogénéité d'un groupe", embraye le président castrais Pierre-Yves Revol. Son ancien homologue d'Oyonnax, Jean-Marc Manducher, est sur la même longueur d'ondes. "Sous un aspect physique de gros nounours, c'est quelqu'un de très fin, terriblement attaché à l'humain. Il construit ses groupes en privilégiant l'humain", décrit-il à l'AFP. - Conteur d'histoires - Urios bâtit avec ses joueurs à lui. Attaché "au contact des hommes et de la terre" selon Manducher -- ses parents son vignerons et il possède un BTS de viticulture et d’œnologie -- il a ainsi emmené dans ses bagages à Castres ses adjoints Frédéric Charrier et Joe El Abd. Ainsi qu'Urdapilleta et le pilier Antoine Tichit, avant d'attirer un an plus tard Thibault Lassalle et Jody Jenneker, également anciens "Oyomen". Et avec sa méthode, participative. Après les "olympiades" organisées avant chaque saison, pour souder le groupe, celui-ci désigne par un vote un "conseil des sages", relai privilégié de l'encadrement, ainsi que l'objectif de l'exercice à venir. "Il a besoin de définir un cadre. Une fois celui-ci négocié, obtenu, là on peut aller loin" explique Manducher. Pour favoriser la cohésion, Urios aime également tisser "une histoire" commune. Celle qu'il promettait, après la demi-finale remportée face au Racing, de conter à ses joueurs cette semaine. "A Oyonnax, c'est lui qui avait inventé le terme d'Oyomen, l'histoire des ours dans la neige" pour accentuer, caricaturer et renforcer l'identité montagnarde des Haut-Bugistes, rappelle Manducher. - Remise en question - L'histoire avec Castres avait pourtant mal débuté. Champion de France 1993 comme joueur (talonneur) avec le CO, il quitte son poste d'entraîneur-adjoint en 2005 parce que Revol veut le faire travailler avec Laurent Seigne. Il refuse. "C'est un caractère très fort", acquiesce Revol qui, moins de deux ans plus tard, l'appellera pour reconnaître son erreur (Seigne sera limogé en avril 2007). Le centre Thomas Combezou le voit comme "une personne déterminée et droit dans ses bottes". Laquelle peut s'emporter, comme ce 25 novembre 2017 où il adresse un soufflet à son homologue toulonnais Fabien Galthié lors d'un match tendu entre les deux bancs. Il fera ensuite amende honorable. Homme de caractère et de conviction, Urios est également décrit, à l'instar de tous les managers du Top 14 ou presque, comme un stakhanoviste. "L'une de ses caractéristiques, et sa qualité première, c'est d'avoir une forte capacité de travail. C'est un perfectionniste", souligne Revol. "C'est quelqu'un qui travaille beaucoup, mais vraiment beaucoup", abonde Combezou. "Il est très déterminé à réussir et quand il subit un échec il se pose énormément de questions et il essaie de trouver la solution", ajoute le centre. Comme, poursuit Combezou, lors de ses débuts au CO: "Il a eu un peu de difficultés ici, il s'est remis en question, ce qu'il a fait partout où il est passé." En privilégiant l'humain et le sens du collectif.

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