Mondial-1998, les 20 ans: "J'ai signé à Parme avant d'être champion du monde !" raconte Boghossian

Mondial-1998, les 20 ans: "J'ai signé à Parme avant d'être champion du monde !" raconte Boghossian
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

"Automatiquement, titulaire ou remplaçant, vous avez une valeur qui augmente"... mais "j'ai signé à Parme avant d'être champion du monde!", raconte à l'AFP Alain Boghossian, convaincu toutefois que le sacre mondial en 1998 lui a "donné l'envie de gagner d'autres titres". Q: Y a t-il eu un avant et un après Mondial-98 pour vous ? Concrètement, qu'est ce que cela a changé ? R: "Cela a changé une carrière! C'est bien sûr un boom a une époque donnée, j'étais en plein milieu de carrière à 27-28 ans. C'est l'accomplissement d'une carrière parce qu'on rêve tous de soulever ce trophée. Cela m'a permis de signer dans des clubs prestigieux, de pouvoir avoir cette communion avec le public français, et d'être reconnu avec les valeurs que l'on avait appris durant toute une carrière. C'était extraordinaire." Q: Votre valeur marchande a-t-elle explosé avec ce titre ? R: "C'est sur que quand vous devenez champion du monde, vous avez une valeur différente. Vous êtes parmi les 22 meilleurs joueurs au monde donc automatiquement, titulaire ou remplaçant, vous avez une valeur qui augmente. C'est le football. Aujourd'hui n'importe quel champion du monde augmente sa valeur. C'est prestigieux." Q: Pourtant, vous n'avez pas pu bénéficier de cela directement après le Mondial... R: "Oui, j'ai signé à Parme avant la Coupe du monde donc avant d'être champion du monde (rires)! Ce n'est pas un regret. J'ai signé à Parme avec la grosse banane, avec le sourire. Cela nous a donné l'envie de gagner d'autres titres, et ce qu'on a fait avec la Coupe de l'UEFA, la Coupe d'Italie et la Supercoupe d'Italie (en 1999, ndlr). On a un palmarès qui s'est étoffé peut-être grâce à cette victoire lors de la Coupe du monde." Q: Quel a été le secret de la victoire en 1998 ? R: "Il y avait un petit peu tout. Je crois que c'était l'état d'esprit, l'amitié, l'envie de bien faire pour l'autre, la solidarité. On était vraiment solidaires les uns pour les autres, chacun connaissait sa place. Il n'y avait pas du tout d'égoïsme, de joueurs qui voulaient tirer la couverture vers soi. Cela a été la force de l'équipe de France avec comme chef d'orchestre Aimé Jacquet." Q: Justement, quel est le poids d'Aimé Jacquet dans ce sacre ? R: "C'est quelqu'un qui a beaucoup travaillé, qui a pris beaucoup d'informations avant de devenir coach. C'était un bosseur, un besogneux, qui avait tout décelé chez les adversaires. Il nous avait donné toutes les clés pour pouvoir arriver au bout. Je me rappelle de ses discussions, un an, un an et demi avant la Coupe du monde, il radotait en disant: +Il n'y a qu'une chose qui compte, c'est de gagner cette Coupe du monde en France, donc concentrez-vous, commencez à y penser+. Il voulait que cela soit gravé dans notre tête." Q: C'est au tour de votre ancien capitaine Didier Deschamps de tenter un exploit similaire 20 ans après. A-t-il un destin de gagneur ? R: "C'est un tempérament ! C'est quelqu'un qui n'aime pas la défaite, comme beaucoup d'entre nous. Je leur lance ce challenge, d'au moins nous égaler, d'aller chercher cette Coupe du monde pour tous les Français. Cela va être difficile mais l'équipe de France a du potentiel. Maintenant, il faut que la mayonnaise prenne comme elle a pu prendre avec nous, il faut que l'état d'esprit d'équipe soit irréprochable, comme des liens enchaînés, parce que ce n'est pas donné à tout le monde d'aller soulever cette Coupe. Il faut tous les ingrédients nécessaires, je pense qu'ils en sont capables." Propos recueillis par Yassine KHIRI

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche

Grand Chelem de Judo d'Antalya : Hifumi et Uta Abe dominent le podium