Mondial-2018: près de Moscou, une auberge espagnole de policiers contre le hooliganisme

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Des représentants des polices des 32 pays participant à la Coupe du monde, réunis dans une sorte d'auberge espagnole, le temps de la compétition: la ville de Domodedovo s'apprête à accueillir un centre de coopération international (CCPI) visant notamment à éviter tout débordement lié à des faits de hooliganisme. . "Opérationnel tous les jours" Une école de police près de l'aéroport de Domodedovo, à 50 km au sud de Moscou. C'est là que vont se réunir, pendant la Coupe du monde, des policiers de plus de 30 nationalités spécialisés dans la lutte contre le hooliganisme, rassemblés au sein du CCPI. "Il sera opérationnel tous les jours pour échanger des informations entre les délégations et les autorités russes, en fonction des matches et d'éventuels incidents", explique à l'AFP le commissaire Antoine Mordacq, en charge de la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH). La délégation française, par exemple, se composera de cinq policiers, deux restant à Domodedovo pendant que "les trois autres se rendront dans les stades où joue l'équipe de France", arrivant l'avant-veille jusqu'au lendemain du match "jusqu'à élimination... Ou victoire finale de la France", poursuit M. Mordacq. "Cette équipe mobile sera surtout là pour accompagner les supporters français, agir comme une sorte de facilitateur avec les autorités russes, dans chaque stade ou au niveau national". Elle aura aussi pour mission de détecter d'éventuels fauteurs de troubles, "mais il n'y a pas, parmi les supporters de l'équipe de France, de fans sensibles, ni de hooligans français susceptibles de se rendre en Russie". . Présence de nations sensibles Ce n'est pas forcément le cas de toutes les nations, mais certaines participant au Mondial sont en revanche plutôt connues pour la véhémence de leurs supporters: c'est le cas par exemple de la Pologne, de la Serbie, de la Croatie voire de l'Angleterre. Six officiers de sécurité britanniques sont attendus. "Tous les pays et les autorités sont très coopératives, l'échange et l'interaction sont très bonnes, il n'y a pas de problème", avait assuré fin mai le directeur général du Comité d'organisation du Mondial-2018, Alexeï Sorokine, de passage à Paris. Cette coopération a abouti à la constitution d'une "blacklist" de supporters indésirables sur le sol russe. "Normalement, ils ont été notifiés par avance", a expliqué M. Sorokine à l'AFP. "On leur dit qu'ils ne pourront obtenir ni visa, ni Fan ID (le passeport des supporters, une innovation pour la compétition, ndlr) et que si l'entrée au stade est interdite, elle est interdite". . Russie coopérative Un tel dispositif de coopération est mis en place à chaque grand événement, Euro ou Coupe du Monde, depuis une dizaine d'années. Et autant la Russie avait été pointée du doigt pour son manque de coopération lors de l'Euro-2016, qui avait notamment vu des hooligans russes agresser violemment des supporters anglais à Marseille, autant cette fois "les autorités russes ont la volonté très claire de faire en sorte que tout se passe bien, notamment du point de vue du hooliganisme", salue Antoine Mordacq. "Je ne comprends pas d'où viennent les peurs de provocation, la Coupe du monde est une grande fête, un grand bonheur pour tout le monde, une atmosphère amicale. Je ne comprends pas pourquoi on parle toujours de hooliganisme et on n'attend pas de comportement comme ça, de la part de n'importe quel pays", a de son côté assuré Alexeï Sorokine. Le CCPI aura pour mission de s'en assurer.

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