Boris Johnson évoque un "effondrement" du Brexit

Boris Johnson évoque un "effondrement" du Brexit
Tous droits réservés REUTERS/Toby Melville
Tous droits réservés REUTERS/Toby Melville
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le ministre britannique des Affaires étrangères a une nouvelle fois mis les pieds dans le plat : le Brexit risque de s'"effondrer", a-t-il prévenu, clamant son admiration pour la manière musclée dont le président Donald Trump le négocierait, s'il était à la place de la Première ministre.

PUBLICITÉ

Habitué des sorties peu diplomatiques, malgré son poste, M. Johnson n'a pas mâché ses mots lors d'un dîner organisé par un groupe de pression conservateur, censés restés privés mais dont plusieurs médias ont obtenu un enregistrement.

"Si vous n'avez pas le courage de vouloir une politique indépendante, vous n'obtiendrez jamais les bénéfices économiques du Brexit. Vous n'obtiendrez jamais les bénéfices politiques du Brexit", a-t-il dit, selon le site d'information BuzzFeed News.

Evoquant Bruxelles, l'eurosceptique parle d'"ennemi", d'après The Times. "Nous allons combattre l'ennemi, tout à fait. Nous devons et nous allons le faire".

Mais "vous devez accepter le fait que cela puisse s'effondrer maintenant. OK? Je veux que personne ne panique durant cet effondrement. Pas de panique. Pro bono publico, pas de foutue panique, tout va bien se passer à la fin", a-t-il ajouté, rapporte BuzzFeed.

Le Brexit sera "irréversible" mais "il risque de ne pas être celui que nous voulons", a-t-il ajouté.

M. Johnson a ainsi estimé que le risque était grand de voir le Royaume-Uni accepter un accord violant de nombreuses "lignes rouges" des tenants d'un Brexit sans concession, comme lui, maintenant le pays "emprisonné en orbite autour de l'UE, dans l'union douanière et dans une large mesure au sein du marché unique".

Le Royaume-Uni doit quitter l'Union européenne fin mars 2019 tout en restant dans l'union douanière pendant une période de transition jusqu'à fin 2020, le temps de mettre en place un nouveau partenariat. Un alignement qui pourrait se poursuivre jusqu'à fin 2021 si aucune solution n'est trouvée pour maintenir une frontière ouverte entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande (membre de l'UE). Les tenants d'un Brexit dur craignent toutefois qu'il s'éternise après cette date et vide de son sens la sortie de l'UE.

Selon le chef de la diplomatie, Donald Trump s'y prendrait de manière plus musclée face à Bruxelles. "J'admire de plus en plus Donald Trump. Je suis de plus en plus convaincu qu'il y a de la méthode dans sa folie". "Imaginez Donald Trump faire le Brexit", a-t-il songé. "Il s'y impliquerait de manière extrêmement dure (...) Il y aurait toutes sortes de ruptures, toutes sortes de moments chaotiques. Tout le monde penserait qu'il serait devenu fou. Mais en fait, à la fin, on pourrait arriver à quelque chose. C'est une pensée très, très agréable".

Avec agence

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'économie britannique toujours à la peine

De nombreux Européens ne comprennent pas les fondamentaux de l'économie

Les Européens à faibles revenus mènent une lutte acharnée contre le coût du logement