F1: parcourir la piste avec ses ingénieurs, l'incontournable coup d'envoi d'un GP

F1: parcourir la piste avec ses ingénieurs, l'incontournable coup d'envoi d'un GP
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

"C'est la première chose qu'on fait sur place pour préparer le week-end", assure Esteban Ocon: chaque jeudi de Grand Prix, à la veille des premiers essais libres, les pilotes de F1 et leurs ingénieurs réalisent à pied un tour de piste incontournable. "Ca sert à se mettre vraiment dans la course. Finis les voyages et penser à autre chose", raconte à l'AFP le Français de Force India, tout juste revenu d'un "track walk" d'une heure autour du circuit Gilles-Villeneuve de Montréal, où se dispute dimanche le GP du Canada. "On discute de l'année dernière, de ce qu'il faut améliorer et de tout ce qui va se passer dans le week-end: l'état de la piste, les vibreurs qui ont changé, les nouvelles craquelures, la saleté, puis les réglages, la stratégie de course, les nouvelles pièces qu'on va avoir", détaille-t-il. D'où l'importance pour les pilotes et leurs équipes de prendre des notes lors de chaque GP, qui leur permettront de se rafraîchir la mémoire une fois venue l'édition suivante, et du travail préparatoire effectué au simulateur avant la course (le lundi pour Ocon) afin "d'essayer des réglages et de dégrossir les choses". Sur les circuits où le GP est programmé en nocturne, ce tour de piste est effectué à l'heure des qualifications et de la course. Quand celles-ci ont lieu en journée, comme c'est le cas ce week-end, l'horaire est moins important. - "Confidentiel" - Le moment est précieux, explique le pilote de 22 ans, car par la suite "on a très peu de temps pour discuter avec les ingénieurs parce qu'on est souvent sollicités à droite à gauche". Spécificité de la manche canadienne, il faut aussi gérer les sollicitations des fans présents sur le tracé pendant ce moment privilégié. "Je m'arrête le plus souvent possible pour signer des autographes, continue Ocon. Ca rajoute un peu de difficulté car il faut couper la discussion, puis repartir et s'y remettre. Des fois, les ingénieurs continuent et je dois courir pour les rejoindre !" Sur les circuits urbains comme celui de Montréal, qui n'accueillent pas de courses le reste du temps, il faut être particulièrement attentif car l'état de la piste varie beaucoup d'année en année. "Elle est très sale comparée à l'an dernier, a constaté le Normand. Il y a deux ou trois endroits où ils ont refait la piste, donc ça va aider pour les points de freinage. Tout le reste est plus technique et un peu confidentiel", élude-t-il quand on l'interroge sur les discussions du jour. - "Mal aux jambes" - Avec tous les pilotes en piste en même temps, craint-il les oreilles indiscrètes de la concurrence ? "On est toujours assez espacés, poursuit le Français. Mais il arrive parfois qu'on double certains. On essaye toujours un peu d'écouter mais souvent tout le monde se tait à ce moment-là", dit-il dans un éclat de rire. "Il y a des choses que les autres ne doivent pas entendre." Incontournable, le "track walk" est nettement moins agréable qu'un tour de piste au volant d'une monoplace, ne cache pas le pilote Force India. "C'est horrible, c'est du piétinage, lâche-t-il. Ici, ça va, ça ne dure qu'une heure mais à Spa, c'est long... Deux heures. A la fin, on a mal aux jambes !" Quand on ne se trouve pas, en plus, mouillé jusqu'aux os avec encore la moitié de la piste à parcourir. "Au bout d'une heure, grosse, grosse douche, se remémore Ocon au sujet de ce tour de piste belge. Un torrent ! Et on était passé de 25 à 12 degrés. Obligés de faire tout le reste à pied, on est arrivés trempés comme si on avait sauté dans une piscine. On n'a pas eu de chance mais bon, c'est Spa, c'est comme ça !"

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Grand Chelem de Judo de Tbilissi : un podium dominé par des légendes du judo

Grand Chelem de Judo de Tbilissi : un podium dominé par la Géorgie

La Géorgie remporte l'or lors de la première journée du Grand Chelem de Judo à Tbilissi