Commerce: 3 mois de tensions entre les États-Unis et leurs partenaires

Commerce: 3 mois de tensions entre les États-Unis et leurs partenaires
Par AFP
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Le retrait surprise samedi par Donald Trump de son soutien au communiqué final du sommet du G7 et ses menaces de taxes sur les importations d'automobiles interviennent après plus de trois mois d'escalade dans les tensions commerciales entre Washington et ses partenaires. - Trump menace, l'UE réplique - Le 1er mars, Donald Trump, qui a fait de la lutte contre le déficit commercial américain une priorité, annonce vouloir imposer de fortes taxes sur les importations américaines d'acier et d'aluminium. La Commission européenne réplique par une liste ciblée de produits américains qu'elle pourrait lourdement taxer dont les jeans, le bourbon, le beurre de cacahuète, le jus d'orange et le tabac. - Lourdes taxes - Le 8 mars, Donald Trump fixe les taxes annoncées à 25% sur les importations d'acier et 10% sur l'aluminium, à partir du 23 mars. Le président s'appuie sur une procédure rarement invoquée de la législation commerciale américaine: l'article 232 qui l'autorise à limiter l'importation de certains produits pour protéger la sécurité nationale. - Exemptions jusqu'au 1er mai - Le 22 mars, Donald Trump annonce la suspension des taxes jusqu'au 1er mai pour l'Union européenne, l'Australie, l'Argentine, le Brésil et la Corée du sud. Le Canada et le Mexique étaient déjà exemptés en attendant l'issue de négociations sur l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena). En revanche, la Chine ne l'est pas, ce qui déclenche des mesures de rétorsion de part et d'autre puis l'ouverture de discussions. - L'UE saisit l'OMC - Le 16 avril, l'UE saisit l'Organisation mondiale du commerce (OMC), comme l'a déjà fait la Chine. Deux jours plus tard, la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström réclame "une exemption définitive et sans conditions" pour l'UE, après quoi elle sera ouverte à des "discussions" commerciales. Le 29 avril, le Français Emmanuel Macron, l'Allemande Angela Merkel et la Britannique Theresa May mettent de nouveau en garde les États-Unis contre des sanctions commerciales, estimant que l'UE "doit se tenir prête à réagir, le cas échéant, avec efficacité et célérité". - Exemption prolongée d'un mois - Le 1er mai, la Maison Blanche prolonge d'un mois jusqu'au 1er juin l'exemption provisoire des taxes pour les importations du Canada, du Mexique et de l'UE. L'Europe déplore une décision qui ne fait que "prolonger l'incertitude". - L'Iran et l'automobile, nouveaux fronts - Le 8 mai, le président américain décide de sortir de l'accord sur le nucléaire iranien, menaçant de sanctions les entreprises étrangères commerçant avec Téhéran. Le 18 mai, l'Europe informe l'OMC qu'elle est prête à prendre des mesures de représailles sur des produits américains si les États-Unis lui imposent des droits de douane sur l'acier et l'aluminium. Le 23 mai, la Maison Blanche annonce envisager aussi des taxes douanières sur l'automobile, déclenchant l'exaspération de l'UE et des industriels, notamment en Allemagne. - Fin des exemptions et représailles - Le 31 mai, Washington annonce, à la veille de l'expiration de l'exemption, la mise en place des taxes sur l'acier et l'aluminium provenant de l'UE, mais aussi du Mexique et du Canada, la renégociation de l'Alena tardant à aboutir. Bruxelles annonce être prêt à taxer la liste des produits américains déjà publiée, des taxes qui portent sur 2,8 milliards d'euros. Ces mesures s'appliqueront en juillet. Mexico décide des taxes sur les importations des États-Unis, dont certains aciers, des fruits et des fromages. Le Canada entend lui imposer 16,6 milliards de dollars canadiens de taxes (12,8 milliards de dollars américains) sur des produits américains. Le 1er juin l'UE et le Canada portent plainte devant l'OMC contre les États-Unis. Le 4 juin le Mexique indique faire de même. - Fiasco du G7, menace sur l'automobile - Le 9 juin, le sommet du G7 au Canada arrive à un difficile compromis sur les questions commerciales, dans un communiqué critiquant le "protectionnisme" et appelant à "moderniser l'OMC". Mais Donald Trump annonce soudainement par un tweet depuis Air force One le retrait de son soutien au texte, rejetant la faute sur des propos du Premier ministre canadien Justin Trudeau. Celui-ci, qu'il juge "malhonnête et faible", avait de nouveau qualifié "d'insultantes" les taxes américaines. Donald Trump renouvelle sa menace de taxes sur les importations de voitures.

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